Une réforme du coton au Burkina Faso

Le Burkina Faso, premier producteur de coton d'Afrique subsaharienne, va devoir s'engager dans une réforme de ses subventions à cette filière qui fait vivre plus de trois millions de personnes, a averti mardi la Banque mondiale. "Les débats sur la subvention des intrants (engrais) de coton ne doivent pas être un sujet tabou", a déclaré le directeur des opérations pour le Burkina à la BM, Madani Tall, en visitant à Bobo Dioulasso les installations de la Société nationale des fibres et textiles (Sofitex, publique), principale société cotonnière du pays. Le coton a été depuis la période coloniale le premier produit d'exportation du Burkina, avant d'être détrôné par l'or en 2009. "Il arrivera un jour où les contraintes de l’État ne pourront plus lui permettre d'accorder des subventions. À ce moment la production va s'écrouler", a prévenu M. Tall. "Je ne dis pas qu'il faut commencer les réformes dans deux, trois ans, mais il faut mettre en place des pratiques qui permettent de pérenniser la filière coton à moyen et long terme, et il me semble que la réflexion devrait se mener de sorte à appliquer la vérité des prix des intrants", a-t-il insisté.
Le président de l'Union des producteurs de coton (UNPCB), Karim Traoré, a souhaité de son côté une "réflexion globale" en Afrique de l'Ouest pour une fixation "harmonisée" des prix des intrants. La production de coton en 2011-2012 au Burkina devrait légèrement augmenter par rapport à l'année dernière, où elle avait atteint 335.000 tonnes, mais restera loin des 500.000 tonnes attendues.

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