Une "société de projet" pour le canal Seine-Nord

L'État et les collectivités territoriales concernées ont décidé la création d'une "société de projet" pour le canal Seine-Nord Europe, a annoncé à Amiens le secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies.
Cette "société de projet" devra faire l'objet d'une loi soumise au Parlement en 2015, "comme cela a été le cas pour le projet du Grand Paris", a souligné Alain Vidalies jeudi 11 décembre à l'issue d'une réunion avec les quatre régions (Haute Normandie, Île-de-France, Picardie et Nord-Pas-de-Calais) et plusieurs des départements qui les composent. Le 26 septembre, le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé à Arras l'engagement ferme du gouvernement en faveur du canal Seine-Nord. Selon Alain Vidalies, la structure retenue fonctionnera sur le modèle de "celui qui paie décide" et ne constitue "pas simplement un apport de subventions" de la part des collectivités territoriales. "Il s'agit d'une étape importante pour la crédibilité du projet", a estimé Rémi Pauvros, député (PS) de Maubeuge, chargé de la mission de reconfiguration du canal Seine-Nord Europe.
La France va déposer son dossier à Bruxelles "fin février", a confirmé Alain Vidalies. "D'ici janvier, nous allons finaliser un protocole d'intention de financement indispensable pour la recevabilité du dossier", a poursuivi le secrétaire d'État, qui affiche sa "confiance" quant à la participation européenne. "On peut être conforté dans le fait que le canal Seine-Nord Europe est clairement identifié comme un grand projet", à l'échelle de l'Europe, a-t-il souligné. Bruxelles a promis de financer à hauteur de 40 % ce projet, évalué par Manuel Valls à quelque 4,5 à 4,8 milliards d'euros, et réclamé depuis des décennies par le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. L'UE prendrait ainsi à sa charge quelque 2 milliards d'euros, l'État français 1 milliard, de même que les régions et départements, le solde - soit 500 millions d'euros - devant être emprunté pour une longue durée à des taux privilégiés.
Il s'agit de relier la Seine à l'Escaut par un canal à grand gabarit, d'où la dimension transfrontalière du projet, même si le cœur du chantier concerne 106 km entre l'Oise et le Nord.
À ce sujet, Alain Vidalies a indiqué jeudi 11 décembre que Paris demanderait également un soutien financier de l'UE pour des travaux d'"accompagnement" en aval et en amont du projet proprement dit, notamment dans les bassins de la Seine et de l'Oise, mais aussi dans le Nord. L'objectif, a souligné le secrétaire d'État, est de "permettre le plein effet du canal à son ouverture", c'est-à-dire d'éviter que les grandes barges auxquelles est destiné le canal soient bloquées à ses extrémités.

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