Voies navigables de France (VNF) a balayé lundi 5 octobre les critiques autour du canal Seine-Nord. "Les écologistes ont le droit de se tromper. Aujourd'hui il y a un besoin qui existe, c'est la raison pour laquelle on s'engage", a indiqué le président de VNF, Stéphane Saint-André, assurant qu'il apportait les garanties "environnementales nécessaires". Selon lui, les destructions induites par les 107 km de ce canal qui doit relier le bassin de la Seine et le canal Nord-Escaut (au nord de Cambrai), permettant une liaison fluviale en continu pour les marchandises entre le Benelux et la région parisienne, seront entièrement compensées. "Nous veillons aux zones agricoles et boisées qui seront traversées. Nous avons signé un protocole avec des agriculteurs pour reconstituer les zones humides détruites et chaque hectare boisé détruit sera reconstruit en double", a-t-il avancé. Stéphane Saint-André répondait aux critiques émises notamment en début d'année par la députée écologiste de la Somme Barbara Pompili qui avait mis en doute la pertinence de ce projet en pointant du doigt son impact sur l'environnement.
Début des travaux en 2017
Estimée à un coût oscillant "entre 4,5 à 4,8 milliards d'euros" et "créateur de 14.000 à 15.000 emplois", le projet serait financé à 43 % par des fonds européens, un milliard d'euros par l'État et les collectivités territoriales (départements et régions) ainsi qu'un emprunt estimé à "700 millions d'euros" par VNF. Les travaux de ce projet pharaonique, que Stéphane Saint-André compare à ceux du canal de Suez, commenceront début 2017.
Début des travaux en 2017
Estimée à un coût oscillant "entre 4,5 à 4,8 milliards d'euros" et "créateur de 14.000 à 15.000 emplois", le projet serait financé à 43 % par des fonds européens, un milliard d'euros par l'État et les collectivités territoriales (départements et régions) ainsi qu'un emprunt estimé à "700 millions d'euros" par VNF. Les travaux de ce projet pharaonique, que Stéphane Saint-André compare à ceux du canal de Suez, commenceront début 2017.
"Chaque hectare boisé détruit sera reconstruit en double"
Il empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord qui effectue la jonction entre la vallée de l'Oise et le canal Dunkerque-Escaut et dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres pour permettre le passage de "convois type 4.400 tonnes" de gabarit. En outre, 6 écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.
Le président de VNF a également voulu répondre aux critiques avancées par des élus normands craignant que le canal allait favoriser les ports de Rotterdam et d'Anvers au détriment du Havre, premier port français de transport de conteneurs mais nettement moins important que ses concurrents du Benelux. "Les ports du Havre, de Rouen et de Dunkerque seront la porte d'entrée des États-Unis, de la Chine et de beaucoup d'autres pays pour l'Europe", a affirmé Stéphane Saint-André. Le canal Seine-Nord est censé apporter la "compétitivité" aux ports français, aux entreprises par une baisse du coût du transport, et contribuer "à la transition énergétique, en permettant le report modal vers un mode écologique", avait indiqué le Premier ministre, Manuel Valls fin 2014.