Au chapitre des hausses, figurent la filière de la pétrochimie et de la chimie, essentiellement vinylique, à Saint-Fons (+ 18 %) et les matériaux de construction (sel inclus avec la reconstitution des stocks) avec une hausse de 12 % des tonnages.

Rachid Bioud, responsable développement transport pour VNF
"Depuis environ cinq ans, le BTP, qui représente 40 % des volumes traditionnels, baissait. On ne retrouvera malheureusement pas les trafics antérieurs mais le trafic des granulats repart accompagnant les chantiers de constructions immobilières et de logements sociaux par exemple", observe Rachid Bioud, responsable développement transport pour VNF. Des groupes comme Vicat, Lafarge, Cemex ont leur propre organisation mais ils font aussi appel aux mariniers. La période de juin à septembre a été plus dynamique que le premier semestre. La filière des produits métallurgiques est en hausse tant pour les minerais que pour les produits semi-finis et finis, pour le fluvial et le fluvio-maritime.
Toujours trop peu de grains à moudre !
Mais les contre-performances s’enchaînent pour les engrais (- 5 %), le charbon (- 20 %), l’alimentation pour le bétail (- 24 %) et surtout les céréales, pourvoyeuses de fret (- 30 % et même - 50 % en début d’année !) "Certains clients comme l’Algérie ferment les robinets d’approvisionnement. Ils contingentent les flux financiers et de marchandises. La concurrence profite aux États baltes et à l’Ukraine". La diminution des tonnages de produits céréaliers et denrées alimentaires est liée, entre autres, au contexte de la piètre récolte 2015-2016.
Le trafic conteneurs qui avait enregistré 104.000 EVP en 2014 est aussi à la baisse avec 65.292 EVP à fin septembre. "On limitera les dégâts si on arrive à 90.000 EVP en fin d’année", estime Rachid Bioud qui insiste : "Cette baisse n’est pas due à un manque de dynamisme de la filière mais aux problèmes de manutention à Fos. Le GPMM est conscient du problème et la concertation est établie avec Seayard et Eurofos mais le problème de fond demeure car les barges fluviales n’arrivent pas à avoir des fenêtres de traitement fixes et fiables. Elles ne sont traitées ni en temps ni en heure avec les conséquences financières et organisationnelles qu’on imagine". Dès qu’il y a des pointes de trafics dans les terminaux sudistes, les disponibilités de quai ne sont pas suffisantes pour traiter les barges qui passent après les trafics maritimes. Les opérateurs fluviaux perdent des parts de marché et cela profite à la route.
"Nous pensons qu’un aménagement de la zone interchange, sur le terre-plein situé derrière la «fameuse» rotule, pourrait fluidifier les manutentions et les échanges de conteneurs entre les deux terminaux. Ce qui est vraiment rageant, c’est qu’en amont, les bargeurs ont mis en place de bonnes pratiques de mutualisation de la cale et que le fluvial ne profite pas de l’essor de Fos".
Toujours trop peu de grains à moudre !
Mais les contre-performances s’enchaînent pour les engrais (- 5 %), le charbon (- 20 %), l’alimentation pour le bétail (- 24 %) et surtout les céréales, pourvoyeuses de fret (- 30 % et même - 50 % en début d’année !) "Certains clients comme l’Algérie ferment les robinets d’approvisionnement. Ils contingentent les flux financiers et de marchandises. La concurrence profite aux États baltes et à l’Ukraine". La diminution des tonnages de produits céréaliers et denrées alimentaires est liée, entre autres, au contexte de la piètre récolte 2015-2016.
Le trafic conteneurs qui avait enregistré 104.000 EVP en 2014 est aussi à la baisse avec 65.292 EVP à fin septembre. "On limitera les dégâts si on arrive à 90.000 EVP en fin d’année", estime Rachid Bioud qui insiste : "Cette baisse n’est pas due à un manque de dynamisme de la filière mais aux problèmes de manutention à Fos. Le GPMM est conscient du problème et la concertation est établie avec Seayard et Eurofos mais le problème de fond demeure car les barges fluviales n’arrivent pas à avoir des fenêtres de traitement fixes et fiables. Elles ne sont traitées ni en temps ni en heure avec les conséquences financières et organisationnelles qu’on imagine". Dès qu’il y a des pointes de trafics dans les terminaux sudistes, les disponibilités de quai ne sont pas suffisantes pour traiter les barges qui passent après les trafics maritimes. Les opérateurs fluviaux perdent des parts de marché et cela profite à la route.
"Nous pensons qu’un aménagement de la zone interchange, sur le terre-plein situé derrière la «fameuse» rotule, pourrait fluidifier les manutentions et les échanges de conteneurs entre les deux terminaux. Ce qui est vraiment rageant, c’est qu’en amont, les bargeurs ont mis en place de bonnes pratiques de mutualisation de la cale et que le fluvial ne profite pas de l’essor de Fos".
"Le fluvial ne profite pas de l’essor de Fos"
Pourtant, des filières s’intéressent au fluvial, celle du bois par exemple et VNF et l’ONF réfléchissent à la mise en place de logistiques fluviales. La déchetterie fluviale de CFT, VNF, CNR et Sita est un "produit d’appel" pour imaginer des transports de courte distance qui répondent à des préoccupations urbaines, un nouveau trafic va se mettre en place concernant du mâchefer, l’Union des industries de la chimie, VNF, CNR étudient des formules de chimie conteneurisée et un batelier, David Desigaud, vient d’équiper, sur ses fonds propres, sa péniche "Tourville" d’une grue de chargement et déchargement sur la Saône et le Rhône. Il est le seul marinier sur 400 km de voies navigables à proposer ce type d’équipement très pratique sur les berges non équipées de quai et hors d’accès par la route…
Le mode fluvial sait relever les défis quand on lui crée un environnement favorable.