Source d'insatisfactions indissociables à ce genre d'exercice au regard du périmètre couvert par la supply chain, le processus initié par la Conférence nationale sur la logistique à Paris a plusieurs mérites toutefois. Il reconnaît enfin l'importance de la fonction logistique au service de l'optimisation des performances économiques, sociales et environnementales de la France, et engager sur la durée une démarche de progrès susceptible d'améliorer la visibilité de ses acteurs, privés et publics, en précisant leur rôle respectif. "Cette conférence constitue un point d'étape vers une démarche pérenne de dialogue entre l'État, les collectivités territoriales et les entreprises du secteur", confirme Alain Vidalies, seul membre du gouvernement présent le 8 juillet en l'absence d'Emmanuel Macron. Dans le cadre de cette concertation, le secrétaire d'État fixe un nouveau rendez-vous "d'ici à la fin de l'année" où les pouvoirs publics s'engagent à présenter "une stratégie nationale France Logistique 2025". À partir des conclusions et des propositions des quatre ateliers créés pour définir les grandes orientations de cette stratégie, dans l'intervalle, plusieurs outils et orientations seront lancés.
Jusqu'à 60 milliards d'économies
À commencer par un nouvel appel à projet "logistique et intermodalité". Il vise "à financer des projets de recherche consacrés à l'amélioration de l'efficacité de la filière", indique Alain Vidalies. Piloté par le Commissariat général à l'investissement (CGI) dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir, cet appel à projet sera ouvert aux entreprises jusqu'à fin octobre 2016.
Les économies réalisées grâce à l'optimisation des chaînes logistiques nationales sont estimées entre 20 et 60 milliards d'euros. Elles passent aussi par une "harmonisation et une simplification de la réglementation", selon la plupart des intervenants à la conférence. Aussi dans le cadre du chantier public de simplification en cours, "un programme sera dédié aux enjeux de la logistique", annonce le secrétaire d'État, qui invite les entreprises à y participer. L'un des défis sera d'accompagner les innovations associées à la révolution numérique au risque sinon de voire se multiplier des offres non régulées sur le modèle "Uber" dans les fonctions logistiques, notamment le transport routier.
Jusqu'à 60 milliards d'économies
À commencer par un nouvel appel à projet "logistique et intermodalité". Il vise "à financer des projets de recherche consacrés à l'amélioration de l'efficacité de la filière", indique Alain Vidalies. Piloté par le Commissariat général à l'investissement (CGI) dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir, cet appel à projet sera ouvert aux entreprises jusqu'à fin octobre 2016.
Les économies réalisées grâce à l'optimisation des chaînes logistiques nationales sont estimées entre 20 et 60 milliards d'euros. Elles passent aussi par une "harmonisation et une simplification de la réglementation", selon la plupart des intervenants à la conférence. Aussi dans le cadre du chantier public de simplification en cours, "un programme sera dédié aux enjeux de la logistique", annonce le secrétaire d'État, qui invite les entreprises à y participer. L'un des défis sera d'accompagner les innovations associées à la révolution numérique au risque sinon de voire se multiplier des offres non régulées sur le modèle "Uber" dans les fonctions logistiques, notamment le transport routier.
"Placer la France au cœur des échanges internationaux"
Face au manque de données et de connaissances sur la filière relevé par les ateliers, une réflexion sera menée avec la profession. Le but est de réaliser une base de données partagée et un "référentiel simplifié de Responsabilité sociale et environnementale (RSE) pour l'ensemble de ses acteurs". Inspiré du répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome) de Pôle Emploi et du référentiel Formacode, un travail de redéfinition des métiers et des compétences du secteur est proposé. Cette approche doit notamment permettre de renforcer la formation professionnelle et l'adapter aux enjeux de la transition numérique ainsi qu'à l'automatisation de certaines fonctions.
Un projet porté par les nouvelles régions ?
Si la création d'une délégation interministérielle à la logistique n'est pour l'heure pas évoquée par Alain Vidalies mais fortement suggérée par tous, le secrétaire d'État invite les nouvelles grandes régions à créer une délégation de compétence au sein d'une vice-présidence chargée du développement économique et de la logistique. "Les collectivités seront appelées à investir le sujet notamment au travers des futurs schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires mis en place par la loi Notre". Annoncée enfin, "la mise en place d'un comité composé de parlementaires et d'acteurs investis dans le secteur de la logistique". Il sera chargé du suivi de la feuille de route issue de la conférence jusqu'à la présentation de la stratégie nationale France Logistique 2025... qui coïncidera avec la tenue de la Cop21.