Deux événements majeurs s’annoncent pour Via Marseille Fos (VMF) d’ici la fin de l’année : L’association de promotion du port de Marseille sera présente en Turquie, pour le salon Logitrans qui se tiendra à Istanbul du 16 au 18 novembre. Une présence nécessaire, selon le président de VMF, Stéphane Salvetat : "Cela fait plusieurs années que nous nous positionnons sur le marché turc dont la croissance ne se dément pas", observe-t-il, faisant état de la hausse de 22 % des exportations turques en 2021.
Présents aux côtés de Medlink ports, l’association des professionnels fluvio-maritimes sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, VMF organise sur place des rencontres avec les professionnels pour comprendre leurs besoins et envisager de nouveaux partenariats. Elle mène plus généralement des actions de promotion du port de Marseille et de ses atouts face à la concurrence de Trieste, notamment.
Présents aux côtés de Medlink ports, l’association des professionnels fluvio-maritimes sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, VMF organise sur place des rencontres avec les professionnels pour comprendre leurs besoins et envisager de nouveaux partenariats. Elle mène plus généralement des actions de promotion du port de Marseille et de ses atouts face à la concurrence de Trieste, notamment.
"Le 45 pieds pallet wide s’impose comme la norme en Méditerranée"
"Les Turcs ont investi depuis longtemps ce port italien où ils ont leurs habitudes, indique Stéphane Salvetat. Mais le développement de la liaison ferroviaire entre Marseille et Duisbourg doit nous permettre de gagner des parts de marché". C’est en tout cas ce que VMF et Medlink vont chercher.
L’orientation intermodale de Logitrans correspond également à la vocation du GPMM, alors que "le 45 pieds pallet wide s’impose comme la norme en Méditerranée". Nul doute pour Stéphane Salvetat qu’il remplacera les remorques d’ici dix à quinze ans. "La difficulté de la Turquie à trouver des chauffeurs routiers depuis quatre ans accélère encore ce mouvement", conclut-il.
"Multiplier les partenariats avec les centres de recherche de Duisbourg"
Dans le même élan, VMF enchaînera avec une mission "très importante" à Duisbourg, début décembre. Via Duisport, le port fluvial allemand, terminus des liaisons ferroviaires vers la Chine, Marseille-Fos est le seul port français connecté par le fer au marché chinois depuis la mise en place de cette liaison par CMA CGM, en janvier 2022.
"La guerre en Ukraine n’a pas affecté le service", assure Stéphane Salvetat. Deux trains par semaine relient le port méditerranéen au centre de l’Europe. Une liaison régulière qui doit désormais se remplir, alors que Duisport envisage de dédier un terminal au fret marseillais. VMF va aussi à Duisbourg pour parler formation : "les centres de recherche sur les questions de transport et de logistique y sont très performants, nous voudrions multiplier les partenariats avec nos écoles régionales pour développer notamment les échanges Erasmus", précise le président.
Tanger-Marseille, toujours en suspens
Ces deux déplacements conduisent au report en janvier du roadshow de VMF à Toulouse et Bordeaux. Plus tôt cette année, l’association avait rendu visite aux professionnels de Tanger Med. Une nouvelle occasion d’évoquer la fameuse liaison ro-ro entre le GPMM et le port marocain, qui a connu une réduction de fréquence. Si l’intérêt des deux côtés reste intense, Stéphane Salvetat est convaincu que c’est la conjoncture qui déterminera la pérennisation de ce projet : "lorsque les autoroutes espagnoles deviendront payantes et que les camions n’auront plus le droit de circuler le dimanche, alors la liaison trouvera une rentabilité suffisante pour s’établir de façon régulière".
Le Maroc pourrait représenter le second marché méditerranéen du ro-ro sur le littoral français alors que 450.000 remorques transitent aujourd’hui par les routes espagnoles. Les représentants de la communauté portuaire de Tanger sont attendus à Marseille en 2023.