Voie d'eau : les stratégies d'axe gagnent du terrain

À travers le Maritime Day et le Morning River, la voie d'eau a été à l'honneur lors du dernier SITL. Le manque d'infrastructures et le surcoût lié aux Terminal Handling Charges apparaissent comme ses deux principaux freins dans la desserte des ports maritimes. Sur tous les bassins, les approches collaboratives se développent.
Plus de 50 % du trafic fluvial en France a pour origine ou destination un port maritime et, "pour certaines filières, la voie d'eau deviendra de plus en plus incontournable pour ces ports", assure Vincent Saurel de Marfret. "Avec des escales de navires de plus de 10.000 EVP, ils auront de plus en plus besoin de modes massifiés pour évacuer les conteneurs rapidement. Il est illusoire de penser que la route pourra jouer ce rôle". Un avis partagé par Guy Bourbonnaud du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD) avec l'importance des infrastructures et des approches collaboratives : "Depuis l'ouverture de l'ascenseur Strépy-Thieu par exemple, Dunkerque a consolidé un trafic fluvial de 800.000 tonnes avec la Wallonie d'où notre espoir avec le canal Seine-Nord Europe d'étendre notre hinterland".

Impuissance face aux THC ?

Pointant le rôle des infrastructures, l'absence de dessertes directes à Port 2000 au Havre et à Fos est considérée comme un frein au développement fluvial dans les deux ports, avec le surcoût lié aux Terminal Handling Charges (THC). "Une aberration", s'insurge Laurent Chuffart, directeur logistique Import d'Adeo Services qui pilote notamment la chaîne d'approvisionnement de Leroy Merlin. "Elle est due au passé récent de la voie d'eau dans le transport de conteneurs par rapport à la route et le rail qui ont toujours été intégrés dans l'opération de manutention au sein des contrats entre manutentionnaires portuaires et armements maritimes", explique Yves Bodylis, président de CFT Logiseine. Et selon François Soulet de Brugière, président du GPMD, le fait que les chargeurs n'ont aucune relation avec les entreprises de manutention limitent leurs actions en faveur d'une mutualisation des THC entre tous les modes de transport terrestre...

Approche collaborative

De 8 % en 2005, la part modale de la voie d'eau à Dunkerque s'élève aujourd'hui à 15 %. "2005 correspond à la signature du contrat de progrès entre le GPMD et Voies navigables de France. Il est à l'origine d'un travail en commun sur l'accueil des bateliers, la cale, le développement de services dans le conteneur notamment, ou de nouvelles filières comme les céréales, le charbon et les vracs liquides. Ce contrat auquel participe les entreprises privées de la communauté portuaire, répond aussi à une demande des chargeurs en faveur de modes alternatifs à la route", reprend Guy Bourbonnaud.

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