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Air France a expliqué que des difficultés avec le contrôle aérien syrien n'avaient pas laissé à son vol Paris-Beyrouth d'autre choix que se poser à Damas mercredi 15 août. N'ayant pu se poser à Beyrouth pour des raisons de sécurité, un A330 d'Air France avait dû faire le plein à Damas avant de se poser sur l'aéroport chypriote de Larnaca. En fait, l'enchaînement des événements n'a pas laissé le choix au commandant de bord, a indiqué la compagnie. Alors que l'A330 approchait de Beyrouth, la situation s'est rapidement détériorée. La route de l'aéroport était coupée par des hommes en armes. Air France a donc décidé de dérouter l'appareil sur Amman, en traversant l'espace aérien syrien. Amman est avec Le Caire et Larnaca un des aérodromes de dégagement prévus lorsque Beyrouth n'est pas disponible. La capitale jordanienne est une destination régulière d'Air France, qui y dispose d'une équipe en permanence. Mais l'équipage n'a pas obtenu du contrôleur aérien syrien la trajectoire qu'il escomptait. "Le contrôleur lui a même demandé de changer de cap à 270°, au lieu de faire simplement un virage à 90°... L'équipage s'est retrouvé avec assez de carburant pour se poser à Damas mais n'en avait plus assez pour aller à Amman". À ce moment-là, il n'en avait pas non plus assez pour rallier Larnaca. Incompréhension, incompétence, ou mauvaise volonté du contrôleur envers une compagnie qui ne se pose plus à Damas depuis mars dernier et un pays très critique envers la Syrie ? Air France n'a pas voulu se prononcer sur les raisons qui n'ont pas permis d'obtenir la route souhaitée.