Vols transatlantiques : plus longs et plus polluants à cause du réchauffement

Le réchauffement accéléré de la planète aura aussi des conséquences surprenantes sur les vols transatlantiques : l'aller-retour sera plus long, une mauvaise nouvelle pour le prix des billets et l'environnement.
Le changement climatique en provoquant une accélération du jet-stream, un courant aérien qui souffle de l'ouest vers l'est au-dessus de l'Atlantique, va rallonger les vols entre l'Europe et l'Amérique du Nord et les diminuer dans l'autre sens, selon des travaux parus dans Environmental Research Letters mercredi 10 février. "Les vols vers l'ouest auront à affronter des vents de face plus forts" et "les vols vers l'est seront portés par des vents arrière plus forts", résument-ils. Mais, au total, "un voyage aller-retour sera plus long" car la perte de temps ne sera pas totalement compensée par le gain dans le sens Amérique du Nord-Europe. "Cela aura pour effet d'augmenter les frais de carburant, ce qui potentiellement peut provoquer une hausse des billets d'avion et aggravera l'impact écologique des vols", car les avions en consommant plus de kérosène dégageront davantage de CO2, le principal gaz à effet de serre.
Cette étude, pilotée par Paul Williams de l'Université de Reading (Royaume-Uni), est basée sur l'hypothèse d'une concentration de CO2 dans l'atmosphère multipliée par deux par rapport au niveau pré-industriel, ce qui devrait arriver dans les prochaines décennies. Dans cette configuration, les vols de New York vers Londres par exemple auront deux fois plus de chances de durer moins de 5 heures et 20 minutes, ce qui augure de nouveaux records. Le record actuel Londres-New York est de 5 heures et 16 minutes. Il a été battu par un B777 en janvier 2015.

Hausse des turbulences

Dans le sens New York-Londres, la probabilité que les vols dépassent les 7 heures sera également multipliée par deux. Le courant du jet-stream est traditionnellement plus fort en hiver car il est créé par la différence de température entre l'Arctique et les tropiques. Mais, selon plusieurs modèles, le réchauffement à grande vitesse de la zone arctique, plus marqué que sur le reste de la planète, va modifier sa vitesse et son trajet, même si les contours précis de ces changements restent à établir.
Une autre étude, également coordonnée par Paul Williams, avait déjà conclu en 2015 que le réchauffement allait entraîner une hausse des turbulences en avion.

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