Le président du constructeur de camions Volvo Trucks France, Jean-Noël Thénault, a prévu mercredi 12 mars un recul de 10 % de l'activité en volume en 2014 face à un "attentisme" économique et a l'intention de mettre l'accent sur "l'après-vente".
Volvo Trucks France prévoit un recul d'activité de 10 % en volume en 2014. "Les niveaux d'entrées de commandes sont en deçà de la prévision de marché et il faut que le marché se réveille", a expliqué Jean-Noël Thénault, sans donner de précisions chiffrées. "Il y a beaucoup d'intentions d'achats mais peu de décisions", a-t-il poursuivi faisant observer que cet "attentisme" concernait tous les pans de l'économie. L'activité camions représente 75 % du chiffre d'affaires du numéro deux mondial des poids lourds Volvo. Le reste de l'activité concerne les bus, autocars et autres engins de chantier. En 2013, Volvo Trucks France a livré 46.349 véhicules de plus de 6 tonnes en Europe, dont 5.645 en France (soit 12 %). L'année a été marquée par des achats anticipés de véhicules en norme euro 5 avant l'introduction de la nouvelle norme européenne sur les émissions polluantes (euro 6), qui a entraîné une hausse des prix de 10 à 15 % en fonction des modèles. Par conséquent, "l'année 2014 sera celle du rattrapage technique", a prévu Jean-Noël Thénault. Volvo Trucks France entend ainsi miser sur le marché de l'après-vente, où le groupe cherche à recruter. "Arrêter d'être garagistes, devenir de vrais gestionnaires de la disponibilité" des véhicules, telle est la devise de Jean-Noël Thénault "car chaque minute dans un garage coûte très cher". Par ailleurs, Volvo Trucks France "n'est pas touché", selon lui, par le plan de restructuration du constructeur suédois, qui prévoit 508 suppressions d'emplois sur 8.900 postes en France, pour l'essentiel dans sa filiale de véhicules industriels Renault Trucks. Volvo Trucks France emploie un millier de personnes en retail (commerce au détail) et 84 personnes à son siège à Roissy (région parisienne).
