Hydrogène : l'État apporte 149 M€ à l'installation d'un deuxième électrolyseur au Havre

Energy storage system or battery container unit with hydrogen po

L'électrolyseur attendu pour 2028 s'ajoute aux trois sites de Lhyfe sur le territoire national, en Vendée (Bouin), dans le Morbihan (Buléon) et en Haute-Garonne (Bessières).

Crédit photo phonlamaiphoto/Adobe Stock
Une subvention publique va contribuer au financement d'un deuxième électrolyseur bas carbone dans la vallée de la Seine, cette fois pour la décarbonation des processus du fabricant d'engrais azotés Yara, basé à Gonfreville-l'Orcher, sur la zone industrielle du Havre.

L'État va accorder une aide de 149 M€ pour financer l'installation d'un deuxième électrolyseur près du Havre, dont le coût global est estimé de 200 à 300 M€, afin de produire de l'hydrogène dans le cadre de la décarbonation de l'industrie de la vallée de la Seine, a annoncé le 18 mars Roland Lescure, ministre de l'Industrie, à l'occasion d'une visite dans la région.

D'une puissance de 100 mégawatts (MW), l'installation sise sur un terrain jouxtant celui du fabricant d'engrais Yara et produira de l'hydrogène pour les processus de son usine, qui fait partie des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France.

L'aide, qui s'inscrit dans le cadre du programme d'investissements France 2030 (innovations de rupture) par le biais des programmes européens PIIEC (projet important d'intérêt européen commun), est accordée à la start-up française Lhyfe, maître d'œuvre.

La mise en service de l'électrolyseur est attendue pour 2028, a indiqué le premier producteur d'hydrogène vert et renouvelable de France. L'hydrogène bas carbone qui sera produit sur ce site remplacera "15 % du gaz naturel" utilisé par Yara, a précisé le ministère.

Lhyfe dispose aujourd'hui de trois sites sur le territoire national, en Vendée (Bouin), dans le Morbihan (Buléon) et en Haute-Garonne (Bessières).

190 M€ pour Normand'Hy

"L'approvisionnement en électricité" servant à alimenter cet électrolyseur "comprendra des énergies renouvelables disponibles sur le réseau français", ainsi que de "l'énergie nucléaire" quand ces énergies vertes "ne sont pas disponibles", compte tenu de leur intermittence, a précisé le ministère.

"Le but recherché est de parvenir à sécuriser un maximum d'électricité d'origine renouvelable pour ce projet, à travers notamment des Power Purchase Agreements [PPA, contrats de gré à gré entre producteur et consommateur, NDLR]", commente-t-on du côté de chez Lhyfe, tout en reconnaissant que les besoins sont "énormes".

Ce projet s'ajoute au premier projet d'électrolyseur bas carbone dans la région, baptisé Normand'Hy, d'une puissance de 200 MW, prévu à partir de 2025 à Port-Jérôme (Seine-Maritime) par Air Liquide pour décarboner essentiellement la plateforme voisine de raffinage-chimie de TotalEnergies de Gonfreville (Seine-Maritime).

L'investissement total du projet Normand'hy, qui a reçu 190 M€ d'aides publiques, est de 400 M€.

La rédaction (avec AFP)


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