​Cuivre et café atteignent des sommets alors que l'or plonge

À la fin de la semaine dernière, les cours du cuivre et du café ont flambé. L’or a continué à chuter face à d’autres valeurs refuge.
Le prix du cuivre échangé sur la Bourse des métaux londonienne (LME) a augmenté cette semaine, s'approchant le 25 février, à 9.617 dollars la tonne, de la barre des 10.000 dollars, plus franchie depuis le 15 février 2011. Sur le London Metal Exchange, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.080 dollars le 26 février à Paris, contre 8.909,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Pour Anna Stablum, de Marex Spectron, le contexte est favorable à une hausse des prix avec un dollar malmené, "et une inflation probable en raison de l'apport de liquidités à travers les différents plans de relance". Le cours du métal rouge est également tiré par la demande, notamment chinoise, qui absorbe la moitié de la production mondiale. En effet, le Groupe d'étude international du cuivre (ICSG) a chiffré à 14 % l'augmentation de la demande apparente de cuivre en Chine entre janvier et novembre 2020. La production étant quasi-stable, en résulte pour cette période l'an dernier un déficit de métal rouge de 590.000 tonnes.

L'or a plongé le 26 février à son plus bas niveau depuis fin juin 2020, à 1.719,46 dollars l'once, souffrant de la montée des taux sur le marché obligataire. "Dans la mesure où l'or n'apporte aucun rendement, le métal risque de souffrir encore plus" face aux obligations, également considérées comme des valeurs refuges, a prévenu Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Les analystes de Saxo Bank estiment qu'un retour en grâce de l'or n'est pas exclu. : "La Fed (banque centrale américaine) pourrait agir pour empêcher les taux de monter trop, mais l'inflation pourrait augmenter quand même" en raison du plan géant de relance de l'économie prévu par Washington. À Paris le 26 février, l'once d'or coûtait 1.721,64 dollars, contre 1.784,25 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Le café en ébullition

Les cours du café ont flambé cette semaine, entraînés par les menaces qui pèsent sur l'offre. La production est en effet en baisse, notamment au Brésil (premier producteur mondial) alors que la demande tient bon et devrait bénéficier des campagnes de vaccination contre la Covid-19, synonyme de réouverture des lieux de consommation de café hors domicile.

Les analystes de Rabobank ont réduit leurs attentes de production au Brésil pour la saison 2021-2022 à 56,2 millions de sacs de 60 kg, dont 36 millions d'arabica contre 37,2 millions lors de la précédente estimation fin décembre. Michaela Helbing-Kuhl de Commerzbank anticipe une baisse de production "de 30 % ou plus", en raison "du cycle agronomique biennal négatif de la variété arabica et de la sécheresse pendant la période de floraison au Brésil. En regard, la demande de café "premium" en sortie de confinement est forte, de quoi entraîner une situation de déficit d'offre de 3,2 millions de sacs d'arabica pour la saison à venir.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 1.474 dollars le 26 février contre 1.369 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison au même mois valait 138,10 cents, contre 129,15 cents sept jours auparavant. À respectivement 1.484 dollars la tonne le 26 février et 140,45 cents la livre le 25 février, les deux contrats de référence sont revenus cette semaine à des prix plus vus depuis les 5 juillet et 17 décembre 2019.

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