Deux ports français, l’un sur la côte Atlantique, l’autre sur la façade méditerranéenne, avancent sur des projets d’électricité renouvelable produite par des panneaux photovoltaïques. Ceux-ci peuvent être installés à terre ou flottants en mer.
A Bordeaux, une réutilisation de foncier
Sur la façade Atlantique, le Grand port maritime de Bordeaux a annoncé le 20 mars 2023 avoir choisi EDF Renouvelables pour la construction et l’exploitation d’une centrale photovoltaïque au terminal du Verdon.
Cette future centrale de production d’électricité renouvelable va être installée sur un terrain de 45 ha « déjà artificialisé », qui est ainsi réutilisé et valorisé. L'emplacement servait précédemment pour du stockage pétrolier.
« L’électricité produite par la centrale pourra être valorisée en circuit court, auprès des industriels situés sur l’un des sept terminaux du port en autoconsommation, via des contrats de revente, ou à travers le mécanisme d’appel d’offres de l’Etat ».
Pour le port, cette installation participe à la réalisation de l’objectif de neutralité carbone des activités à l’horizon 2050 mais lui permet aussi de mettre à disposition des énergies renouvelables.
Selon le directeur général Jean-Frédéric Laurent : « C’est une première brique pour la réindustrialisation bas-carbone du port qui se positionne comme un acteur majeur pour la production et la fourniture d’énergie, notamment électrique, au service des activités industrielles, portuaires et logistiques du territoire. Cet engagement au côté d'EDF Renouvelables illustre notre capacité à agir concrètement, sur nos espaces portuaires, pour la transition écologique et énergétique ».
Du photovoltaïque flottant à Sète
Sur la façade méditerranéenne, le port de Sète a accueilli deux premiers démonstrateurs de panneaux flottants photovoltaïques le 17 mars 2023, inventés par une start-up locale SolarinBlue.
- Conçus pour résister aux conditions de mer et de houle, ces deux premières installations doivent à terme constituer une « ferme » de 25 unités flottantes.
- Leur lieu d’ancrage correspond à l’emplacement de l’ancien poste de déchargement des hydrocarbures en mer du port de Sète (à 1,5 kilomètre de la côte) où la profondeur de l’eau est de 15 mètres.
- Chaque module fait 12 mètres de long et de large et peut recevoir 20 panneaux photovoltaïques, qui sont situés à une hauteur de 3,5 mètres pour ne pas être en contact avec l’eau de mer.
- L’énergie produite par la centrale solaire, acheminée par un câble sous-marin, attendu pour la fin 2023, doit servir à alimenter les infrastructures du port de Sète-Frontignan.
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