
L'"Odeep One" produisait depuis décembre 2019 de l’eau potable en bouteille à partir d'une eau de mer désodée © OFW Ships
"Dans l’ADN de tous marins, il y a le sauvetage en mer et la solidarité. Puisque le peuple français est en manque de produits, et que nous avons toutes les installations sur place, nous nous devions de faire quelque chose pour nos concitoyens", explique Régis Revilliod, armateur du "bateau-usine" "Odeep One" et fondateur de l'entreprise OFW Ships.
Ancien train-ferry soviétique déjà habilité à transporter des matières dangereuses comme l'éthanol, le navire produisait depuis décembre 2019 de l’eau potable en bouteille à partir d'une eau de mer désodée.
En une dizaine de jours, la société a réaménagé ses lignes de production afin d’accueillir à bord l’installation nécessaire à la mise en bouteille de la solution hydroalcoolique, utilisée pour la désinfection des mains en pleine épidémie de coronavirus.
Le carrousel d’embouteillage a été adapté et "doté d’une ceinture d’arrosage automatique et d'un ventilateur afin de le rendre conforme au remplissage d’alcool", détaille Régis Revilliod, qui a obtenu l’accord de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement ainsi que de la préfecture.
À bord, 39 marins et chimistes de l'entreprise
À bord, 39 marins et chimistes de l'entreprise, tous formés aux risques d'incendie, s’attèlent depuis mercredi 1er avril au démarrage de la production qui fonctionne jour et nuit. "La première journée, nous avons produit 10 tonnes de bouteilles en une douzaine d’heures", se félicite Charles Denise, directeur technique.
Cette usine flottante prévoit d'augmenter de jour en jour son rythme de production pour atteindre d'ici quelques jours les 765.000 bouteilles par semaine, quantité encore jamais égalée en France, promet l'entreprise. Chacune pouvant contenir 600 ml de produit.
Ancien train-ferry soviétique déjà habilité à transporter des matières dangereuses comme l'éthanol, le navire produisait depuis décembre 2019 de l’eau potable en bouteille à partir d'une eau de mer désodée.
En une dizaine de jours, la société a réaménagé ses lignes de production afin d’accueillir à bord l’installation nécessaire à la mise en bouteille de la solution hydroalcoolique, utilisée pour la désinfection des mains en pleine épidémie de coronavirus.
Le carrousel d’embouteillage a été adapté et "doté d’une ceinture d’arrosage automatique et d'un ventilateur afin de le rendre conforme au remplissage d’alcool", détaille Régis Revilliod, qui a obtenu l’accord de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement ainsi que de la préfecture.
À bord, 39 marins et chimistes de l'entreprise
À bord, 39 marins et chimistes de l'entreprise, tous formés aux risques d'incendie, s’attèlent depuis mercredi 1er avril au démarrage de la production qui fonctionne jour et nuit. "La première journée, nous avons produit 10 tonnes de bouteilles en une douzaine d’heures", se félicite Charles Denise, directeur technique.
Cette usine flottante prévoit d'augmenter de jour en jour son rythme de production pour atteindre d'ici quelques jours les 765.000 bouteilles par semaine, quantité encore jamais égalée en France, promet l'entreprise. Chacune pouvant contenir 600 ml de produit.
"L’'Odeep One' devra être régulièrement approvisionné en éthanol"
Mais pour y parvenir, l’"Odeep One" devra être régulièrement approvisionné en éthanol. "Nous n'avons, pour le moment, pas de problème. Nous avons une dizaine de fournisseurs de bioéthanol, ingrédient autorisé par le gouvernement dans la composition de la solution. Mais nous aurons besoin de livraisons régulières, jour et nuit", prévient l’armateur.
Si la composition de la solution hydroalcoolique a été scrupuleusement respectée selon la formulation publiée par l’OMS, l’armateur s'est adjoint les compétences d’un pharmacien afin de vérifier la recette.
Via la plateforme StopCovid19, plusieurs chaînes de la grande distribution ont déjà signalé leur intérêt pour acheter ces solutions hydroalcooliques, dont le prix est réglementé par le ministère de l’Économie et des Finances. L’entreprise OFW Ships a par ailleurs lancé un appel aux dons afin d’approvisionner rapidement des services, particulièrement en tension sur ce produit, tels que la police, la gendarmerie ou les soignants.