
Une taxe sur les 13.000 km d'autoroutes et les 39.000 km de routes fédérales allemandes © Toll Collect
En Allemagne, le Parlement a validé vendredi 31 mars un projet controversé de péage. La chambre basse du Parlement, le Bundestag, avait déjà donné la semaine précédente son feu vert à ce texte, dont l'application ne devrait pas avoir lieu avant 2019. Il prévoit l'instauration d'une taxe sur les 13.000 km d'autoroutes et les 39.000 km de routes fédérales allemandes.
Son montant variera en fonction de la taille et des performances environnementales du moteur pour atteindre 67 euros en moyenne et 130 euros maximum par an. Les automobilistes allemands se verront toutefois exemptés de taxe automobile à hauteur du péage routier payé annuellement. Pour les automobilistes étrangers, redevables du péage seulement sur les autoroutes, sont en plus prévus des forfaits de courte durée : entre 2,50 euros et 25 euros pour dix jours, entre 7 et 50 euros pour deux mois. En guise de vignette, c'est la plaque d'immatriculation du véhicule qui permettra aux autorités de contrôler que cette taxe a été acquittée par les automobilistes.
Son montant variera en fonction de la taille et des performances environnementales du moteur pour atteindre 67 euros en moyenne et 130 euros maximum par an. Les automobilistes allemands se verront toutefois exemptés de taxe automobile à hauteur du péage routier payé annuellement. Pour les automobilistes étrangers, redevables du péage seulement sur les autoroutes, sont en plus prévus des forfaits de courte durée : entre 2,50 euros et 25 euros pour dix jours, entre 7 et 50 euros pour deux mois. En guise de vignette, c'est la plaque d'immatriculation du véhicule qui permettra aux autorités de contrôler que cette taxe a été acquittée par les automobilistes.
"Ce péage pour les étrangers n'est pas un bon signal pour l'Europe"
Ce projet de longue haleine, cheval de bataille des conservateurs bavarois de la CSU, alliés de la CDU de la chancelière Angela Merkel et membres avec le parti social-démocrate (SPD) de la coalition gouvernementale, avait fait l'objet d'une passe d'armes avec la Commission européenne, qui le jugeait "discriminatoire" à l'encontre des automobilistes étrangers. Début décembre, Berlin a accepté de réviser sa copie en abaissant notamment le prix des tarifs de courte durée.
Plusieurs pays limitrophes continuent néanmoins à le juger discriminatoire et non conforme aux règles européennes, en particulier l'Autriche pour qui le projet amendé représente le danger d'un préjudice massif pour les automobilistes ne résidant pas en Allemagne. Vienne a d'ailleurs aussitôt réagi vendredi en annonçant un prochain dépôt de plainte devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Ce "péage allemand pour étrangers" est une "discrimination basée sur la nationalité", a accusé le ministre des Transports, Jörg Leichtfried. Il a également reproché à la Commission européenne d'avoir validé le projet après que Berlin l'a amendé, "un scandale", selon Jörg Leichtfried.
Critiques de l'Autriche, Belgique et Pays-Bas
La Belgique et les Pays-Bas ont aussi émis des critiques. Le péage routier est également décrié en Allemagne. Winfried Hermann, ministre des Transports (Verts) de l'État régional du Bade-Wurtemberg, frontalier avec la France et la Suisse, a dénoncé vendredi 31 mars un "péage pour les étrangers", qui n'est selon lui "pas un bon signal pour l'Europe".