Brexit : la France plutôt bien servie par l’accord de sortie des Britanniques

Les âpres négociations engagées depuis plusieurs mois entre L’Europe et le Royaume-Uni débouchent sur un accord jugé satisfaisant pour l’économie française, notamment parce qu’il préserve les intérêts de l’agroalimentaire ou de l’automobile.
L’accord sur les conditions de sortie des Britanniques du marché unique européen est positif pour l'économie française car il lève des incertitudes et des barrières tarifaires. Le partenariat économique et commercial avalisé le 28 décembre par les gouvernements des 27 permet un accès réciproque sans droits de douane ni quotas aux marchés de l'UE et du Royaume-Uni. "Sans accord, plusieurs secteurs économiques exportateurs comme l'automobile ou l'agroalimentaire auraient été pénalisés par le rétablissement de droits de douane significatifs", a déclaré le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester.
Selon une note de Bercy, le Royaume-Uni était en 2019 le sixième client de la France et son septième fournisseur. Les échanges bilatéraux sont excédentaires pour la France avec 33,6 milliards d'euros d'exportations et 21,1 milliards d'importations. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait estimé à seulement 0,1 point de produit intérieur brut (PIB) le coût du Brexit, avec ou sans accord. La Banque de France avait de son côté évalué ce coût en l'absence d'accord à 0,2 point de PIB, soit un peu plus de 4 milliards d'euros.
Règle d’origine
Dans les chaînes de production très intégrées du secteur automobile ou de l'aéronautique, les Européens ont obtenu des Britanniques qu'en vertu de la "règle d'origine", ils augmentent la part de la valeur produite localement d'ici 2027 pour pouvoir continuer à bénéficier d'une absence de droits de douane, explique encore Elvire Fabry, spécialiste du Brexit à l'Institut Jacques Delors.
Sur le sujet le plus âprement disputé, la pêche, le compromis est "assez satisfaisant" pour les Français, selon le directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales, Sébastien Jean. Et sur les règles pour une concurrence équitable ("level playing field"), le texte fournit d'après lui "un cadre dynamique", vu comme "un point de départ d'une relation qui va être sujette à une renégociation permanente".
L'accord est "une bonne nouvelle", malgré le rétablissement de mesures de contrôles aux frontières pour les marchandises", rappelle Franck Riester. De plus "sur les aspects réglementaires, douaniers, il n'y a pas de période de transition" concernant le commerce des biens, "donc c'est quelque chose qu'il va falloir appliquer dès début janvier dans un contexte de crise sanitaire" et qui "risque d'être difficile à gérer dans un premier temps, en tout cas", relève Sébastien Jean.

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