Eurostar : Djebbari promet une aide gouvernementale

L'État va soutenir Eurostar, en grande difficulté à cause de la crise sanitaire, en lien avec le gouvernement britannique, a indiqué le ministre délégué chargé des Transports.
"Nous sommes en train de travailler avec les Anglais à des mécanismes d'aide proportionnés au prorata de l'implication de chacun dans Eurostar, de manière à pérenniser sur le plan financier le modèle économique" d'Eurostar, a affirmé Jean-Baptiste Djebbari le 21 janvier, précisant qu'il en discutait "depuis de nombreuses semaines" avec Grant Shapps, son homologue britannique.
"L'État sera présent aux côtés d'Eurostar de manière à maintenir cette liaison stratégique entre nos deux pays", a assuré le ministre délégué chargé des Transports devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. "Nous poserons, quand le temps sera venu, les principes et les modalités de soutien, qui passeront très certainement par la SNCF", laquelle est actionnaire à 55 % d'Eurostar, a-t-il poursuivi.

"No comment" à Londres

Outre la SNCF, Eurostar est détenu à 40 % par le consortium Patina Rail (composé pour 30 % de la Caisse de dépôt et placement du Québec et 10 % du fonds britannique Hermes Infrastructure) et à 5 % par la SNCB belge. Le gouvernement britannique n'a pas souhaité faire de commentaires, tout comme Hermes Infrastructure. Une source proche du dossier a indiqué que Londres allait continuer à discuter avec le gouvernement français de la situation financière d'Eurostar. Mais "il n'y a actuellement pas d'accord en place", est-il précisé.

Très affectée par la pandémie, Eurostar a prévenu qu'elle risquait de se retrouver en cessation de paiement à la fin du printemps si les gouvernements britannique et français ne venaient pas à sa rescousse. "La catastrophe est possible", a déclaré Jacques Damas, son directeur général, notant que le chiffre d'affaires avait baissé de 82 % l'an dernier et que la situation avait encore empiré depuis le début de l'année.

Eurostar a tout fait pour réduire ses coûts et a emprunté 450 millions d'euros. Ses actionnaires, qui lui ont apporté 220 millions d'euros, ne peuvent guère faire plus, selon lui. Or la compagnie souffre d'être perçue au Royaume-Uni comme une entreprise publique française, tandis qu'elle est considérée en France comme une compagnie britannique puisqu'elle est basée à Londres. Et elle n'a donc pas eu droit à des aides directes ou à des prêts garantis par les États.

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