
L'intermodalité aussi importante que la fluidité du passage portuaire © GPMH
Au rythme actuel, "le nombre de passagers devrait augmenter de moitié en Europe d'ici 2050" et "le transport de marchandises de quelque 80 %". Un défi pour tous les modes et chaînes logistiques rappelé par France Stratégie dans un rapport remis à la commissaire européenne aux transports, Violeta Bulc. De ce travail, il ressort plusieurs enjeux globaux résumés par Claude Gressier : la poursuite de la libéralisation des transports corrélée à une stratégie industrielle créatrice de compétitivité et d'emplois, et à une harmonisation sociale, le découplage entre la croissance économique et les émissions de gaz à effet de serre, la réduction des accidents routiers, et la gestion optimisée des infrastructures et des réseaux de transport. Posant ici la question du volume et du choix des investissements à réaliser, le président honoraire de la section Économie-Transports du Conseil général de l'environnement et du développement durable appelle à "la réalisation d'infrastructures à forte valeur ajoutée et à la gestion intégrée des corridors de fret ferroviaire".
Simplifier les règles du shortsea
Déclinés aux chaînes logistiques portuaires (chapitre 10 du rapport), ces enjeux se concrétisent par "l'augmentation des trafics maritimes qui imposent l'adaptation des infrastructures et des personnels. Ces défis doivent être placés dans le cadre d'une concurrence accrue entre ports européens". Le CGSP plaide donc pour l'aboutissement des travaux engagés en matière d'accès au marché des services portuaires et de transparence financière des ports. En parallèle, il souligne la nécessité de conforter l'intégration des ports dans le RTE-T ainsi que leur éligibilité au financement communautaire dans le cadre du Mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE).
Simplifier les règles du shortsea
Déclinés aux chaînes logistiques portuaires (chapitre 10 du rapport), ces enjeux se concrétisent par "l'augmentation des trafics maritimes qui imposent l'adaptation des infrastructures et des personnels. Ces défis doivent être placés dans le cadre d'une concurrence accrue entre ports européens". Le CGSP plaide donc pour l'aboutissement des travaux engagés en matière d'accès au marché des services portuaires et de transparence financière des ports. En parallèle, il souligne la nécessité de conforter l'intégration des ports dans le RTE-T ainsi que leur éligibilité au financement communautaire dans le cadre du Mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE).
"Faire du rail un grand acteur de la logistique européenne maritime"
Incluant les autoroutes de la mer, un volet est également consacré à la mise en œuvre des simplifications dans le shortsea prévues par le programme européen Blue Belt. Son but : "Alléger la charge administrative et réduire les délais dans les ports" selon le principe de libre circulation des marchandises à l'intérieur de l'Union.
Promouvoir l'intermodalité
Dans le même esprit, le déploiement de guichets uniques d'ici juin 2015 pour collecter de façon électronique les renseignements des navires à l'entrée et à la sortie des ports de l'UE est encouragé. "L'intermodalité des transports terrestres est un critère qui va de pair avec l'organisation administrative de l'accueil des navires et les installations portuaires logistiques". Pour ce faire, "les ports européens doivent offrir des infrastructures multimodales faisant notamment du transport ferroviaire un grand acteur de la logistique européenne maritime". S'agissant des enjeux environnementaux, "une proposition de directive pourrait rendre obligatoire le déploiement d'une infrastructure pour carburant de substitution : tous les ports du réseau central RTE-T devraient ainsi s'équiper de points de ravitaillent en GNL". Face enfin à l'arrêt du dispositif Marco Polo, France Stratégie souligne l'importance de donner "un nouvel élan en faveur du report modal en y incluant la logistique portuaire et le transport combiné"... sous la forme d'un nouveau dispositif.