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Comment valoriser la place lyonnaise dans le schéma de cohérence européen ? Quels sont les leviers en termes de services pour susciter le report modal ? Quelles sont les conditions de l’attractivité du transport combiné ? Les questions fusent tandis qu’Anne Dubromel, directrice de la RUL, rappelle le bien-fondé du schéma logistique en cours de révision qui, élaboré avec les acteurs publics et privés, doit contribuer à structurer la filière logistique et à mettre en place les équipements-clés de l’intermodalité.
À l’heure où, en France, de nouveaux projets sont remis en question, c’est peut-être au moins le moment d’améliorer l’existant. Ce n’est pas une vision très ambitieuse mais utile et défendable pour éviter le pire, l’immobilisme dans un monde ultra mobile et où le client reste le réel décideur.
Deux sites majeurs : le port de Lyon et Vénissieux
Ainsi en est-il des deux sites majeurs que sont le port de Lyon et le chantier combiné de Vénissieux. Le port a un problème d’accès ferroviaire direct et de trop faible longueur des voies. Selon Julien Langendorf, directeur du port, "nous n’avons pas de problème de capacité mais d’optimisation de l’infrastructure. Nous traitons quatre à cinq trains par jour en combiné et on estime à vingt-cinq trains notre capacité à «produire» du train". Fin 2016, des travaux devraient être réalisés pour améliorer le raccordement et l’électrification du faisceau d’échanges. Côté Méditerranée, le GPMM veut conforter et étendre son hinterland "et au premier chef l’axe Rhône-Saône où existent des atouts à valoriser", observe Fabienne Margail, chef du département Hinterland, qui dénombre treize dessertes ferroviaires et huit dessertes fluviales régulières par semaine. Côté Vénissieux, on retrouve des problèmes similaires sur un terminal rail-route qui frise la saturation avec des accès pas toujours aisés. "La faible longueur des voies sous portique pénalise les conditions de mise en place et de formation des trains, situation qui sera aggravée avec le prolongement du boulevard urbain Sud qui enjambera le triage", remarque Christine Rosso, directrice générale adjointe de Naviland Cargo. "On travaille de plus en plus avec les routiers pour examiner les services qui pourraient être mis en place", ajoute cette dernière. Vénissieux est très concerné par le traitement du nœud ferroviaire lyonnais. Le préfet Carenco a récemment demandé à RFF de lancer la concertation sur la partie Sud du contournement de Lyon. "Les études menées sur les lignes nouvelles prennent en considération les trains longs", observe Denis Cuvillier, de RFF. "RFF a reçu 55.000 demandes de sillons en deux mois et pour une durée d’un an", ajoute-t-il sur ce problème de sillons qui entraîne des modifications d’horaires très pénalisantes.
À l’heure où, en France, de nouveaux projets sont remis en question, c’est peut-être au moins le moment d’améliorer l’existant. Ce n’est pas une vision très ambitieuse mais utile et défendable pour éviter le pire, l’immobilisme dans un monde ultra mobile et où le client reste le réel décideur.
Deux sites majeurs : le port de Lyon et Vénissieux
Ainsi en est-il des deux sites majeurs que sont le port de Lyon et le chantier combiné de Vénissieux. Le port a un problème d’accès ferroviaire direct et de trop faible longueur des voies. Selon Julien Langendorf, directeur du port, "nous n’avons pas de problème de capacité mais d’optimisation de l’infrastructure. Nous traitons quatre à cinq trains par jour en combiné et on estime à vingt-cinq trains notre capacité à «produire» du train". Fin 2016, des travaux devraient être réalisés pour améliorer le raccordement et l’électrification du faisceau d’échanges. Côté Méditerranée, le GPMM veut conforter et étendre son hinterland "et au premier chef l’axe Rhône-Saône où existent des atouts à valoriser", observe Fabienne Margail, chef du département Hinterland, qui dénombre treize dessertes ferroviaires et huit dessertes fluviales régulières par semaine. Côté Vénissieux, on retrouve des problèmes similaires sur un terminal rail-route qui frise la saturation avec des accès pas toujours aisés. "La faible longueur des voies sous portique pénalise les conditions de mise en place et de formation des trains, situation qui sera aggravée avec le prolongement du boulevard urbain Sud qui enjambera le triage", remarque Christine Rosso, directrice générale adjointe de Naviland Cargo. "On travaille de plus en plus avec les routiers pour examiner les services qui pourraient être mis en place", ajoute cette dernière. Vénissieux est très concerné par le traitement du nœud ferroviaire lyonnais. Le préfet Carenco a récemment demandé à RFF de lancer la concertation sur la partie Sud du contournement de Lyon. "Les études menées sur les lignes nouvelles prennent en considération les trains longs", observe Denis Cuvillier, de RFF. "RFF a reçu 55.000 demandes de sillons en deux mois et pour une durée d’un an", ajoute-t-il sur ce problème de sillons qui entraîne des modifications d’horaires très pénalisantes.
"Dommage que les PME ne soient pas sensibilisées au report modal"
"Nos clients sont de grands groupes qui connaissent le multimodal", observe Bertrand Fort, directeur commercial de Fatton qui utilise le port de Lyon et le chantier de Vénissieux et a même une société de traction de conteneurs pour le dernier kilomètre. "Dommage que les PME ne soient pas sensibilisées au report modal", regrette-t-il avant d’évoquer les accès pas toujours faciles pour les camions avec des temps d’attente trop longs pour la restitution des conteneurs vides préjudiciables à la rentabilité. "Du fait de la tension sur les flux, certains chargeurs n’acceptent pas de perdre une journée et évitent le multimodal". En Allemagne, les ZI sont bien connectées au fer mais insuffisamment utilisées en France sur les plateformes logistiques. "Il ne faut jamais oublier le critère économique. Nous proposons des solutions multimodales qui peuvent entraîner des modifications des schémas logistiques des entreprises", soulève Éric Cochet, directeur QSE chez Norbert Dentressangle.
"Le report modal est aussi lié au respect de la réglementation européenne", souligne Pierre Lardon des transport éponymes qui travaille beaucoup avec Naviland Cargo et fulmine contre ceux qui, notamment à l’est, "font fi de la réglementation et de l’environnement".
Les sites de Grenay-Sud Saint-Exupéry, destinés à l’AFA et tributaires aussi de la réalisation d’infrastructures ferroviaires, le site de Salaise sur Sanne pour l’intermodalité fluviale en relais du port de Lyon et le site de Villefranche pour ouvrir le territoire sur le nord représentent des plateformes qu’il faut mobiliser pour renforcer l’attractivité rhônalpine et la complémentarité entre les modes.