
Aline Mesples, la présidente de l’OTRE, est aujourd’hui suivie par la majorité de la profession © OTRE
Au lendemain de la suspension sine die de l'Écotaxe par les pouvoirs publics, l'OTRE d'un côté, l'Union TLF, la FNTR, l'Unostra et la CSD de l'autre, ont annulé leurs actions sur le terrain prévues, initialement, à compter de cette semaine. "Les meilleures grèves sont celles que l'on ne fait pas", déclare Aline Mesples. Pour autant la présidente de l'OTRE en congrès à Paris le 9 octobre, ne considère pas cette suspension comme une victoire. "Nous avons toujours été favorables au financement des infrastructures de transport, qui constituent notre outil de travail, mais à partir d'un dispositif simple, prévisible et acceptable".
"Les meilleures grèves sont celles que l'on ne fait pas"
Associée au groupe de travail créé par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie avec son secrétariat d'État aux Transports pour concevoir une nouvelle version de la taxe, l'OTRE appelle à une approche plus globale : "les transporteurs français souffrent d'un dumping social".
Ayant abandonné depuis longtemps l'espoir d'une harmonisation à l'échelle européenne, Aline Mesples propose de profiter des prochains travaux sous l'égide du Medde pour protéger le transport routier "made in France". L'une des propositions de l'Organisation qui regroupe des TPE et PME du secteur est de garder les portiques destinés à l'Écotaxe "pour automatiser le contrôle des transporteurs étrangers". En parallèle, les contrôleurs libérés de cette tâche "pourraient mener des contrôles plus fins chez les chargeurs, et sanctionner lourdement ceux qui ne respectent pas les règles en vigueur notamment sur les personnels détachés et le cabotage routier".
Le véritable impact du cabotage
À défaut, l'OTRE se déclare pour une clause de sauvegarde visant à interdire le cabotage sur le territoire français. "Cette interdiction permettrait de connaître le véritable impact du cabotage sur le prix du transport routier en France". Pour Aline Mesples, le groupe de travail doit également aborder le cadre réglementaire appliqué aux véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes, et les mesures susceptibles à redonner de la souplesse au secteur comme les heures supplémentaires défiscalisées. Quant au financement des infrastructures, l'idée d'une vignette appliquée aux transporteurs étrangers et français mais à un taux différencié, est considérée comme une piste à approfondir. Sans investissement public ni polémique, ce modèle a été adopté outre-Manche en avril 2014. Majoré de façon temporaire, son produit pourrait servir à financer le dédit de 800 millions d'euros dû à Écomouv suite à l'abandon de l'Écotaxe suggère-t-elle.
Vers un front (enfin) uni ?
À travers la défense du modèle français, l'OTRE concède être "insuffisamment entendu à Bruxelles. Nous ne nous sentons pas représentés par l'International Road Union (IRU)". Aussi "la recherche de solutions sur la situation économique et sociale du secteur, notamment le chantier de la compétitivité pour permettre au transport routier français de préserver ses entreprises et ses emplois", évoquée par Ségolène Royal et Alain Vidalies le 9 octobre, suppose-t-elle un front uni entre fédérations professionnelles face à l'Europe. Un chantier ouvert par TLF et FNTR à étendre sans doute à l'OTRE.
Ayant abandonné depuis longtemps l'espoir d'une harmonisation à l'échelle européenne, Aline Mesples propose de profiter des prochains travaux sous l'égide du Medde pour protéger le transport routier "made in France". L'une des propositions de l'Organisation qui regroupe des TPE et PME du secteur est de garder les portiques destinés à l'Écotaxe "pour automatiser le contrôle des transporteurs étrangers". En parallèle, les contrôleurs libérés de cette tâche "pourraient mener des contrôles plus fins chez les chargeurs, et sanctionner lourdement ceux qui ne respectent pas les règles en vigueur notamment sur les personnels détachés et le cabotage routier".
Le véritable impact du cabotage
À défaut, l'OTRE se déclare pour une clause de sauvegarde visant à interdire le cabotage sur le territoire français. "Cette interdiction permettrait de connaître le véritable impact du cabotage sur le prix du transport routier en France". Pour Aline Mesples, le groupe de travail doit également aborder le cadre réglementaire appliqué aux véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes, et les mesures susceptibles à redonner de la souplesse au secteur comme les heures supplémentaires défiscalisées. Quant au financement des infrastructures, l'idée d'une vignette appliquée aux transporteurs étrangers et français mais à un taux différencié, est considérée comme une piste à approfondir. Sans investissement public ni polémique, ce modèle a été adopté outre-Manche en avril 2014. Majoré de façon temporaire, son produit pourrait servir à financer le dédit de 800 millions d'euros dû à Écomouv suite à l'abandon de l'Écotaxe suggère-t-elle.
Vers un front (enfin) uni ?
À travers la défense du modèle français, l'OTRE concède être "insuffisamment entendu à Bruxelles. Nous ne nous sentons pas représentés par l'International Road Union (IRU)". Aussi "la recherche de solutions sur la situation économique et sociale du secteur, notamment le chantier de la compétitivité pour permettre au transport routier français de préserver ses entreprises et ses emplois", évoquée par Ségolène Royal et Alain Vidalies le 9 octobre, suppose-t-elle un front uni entre fédérations professionnelles face à l'Europe. Un chantier ouvert par TLF et FNTR à étendre sans doute à l'OTRE.