L'UPR, entre satisfaction, vigilance et espoirs

Un an après son élection à la présidence de l’Union portuaire rouennaise (UPR), Christian Boulocher a déjà marqué de son empreinte l’instance patronale. Parmi ses croyances : le travail en équipe, l’ouverture aux jeunes, les nouvelles technologies ou encore le respect de l’environnement.
À la fin de l’été, comment se portent les 120 entreprises rouennaises que vous représentez ?
Globalement, les indicateurs sont au vert et les entreprises plutôt positives. Les résultats du port sont conformes aux objectifs fixés. L’accueil des premiers navires à 11 mètres de tirant d’eau conforte le bien-fondé du programme d’amélioration des accès maritimes. La bonne récolte de céréales cet été est également porteuse d’espoirs.
On entend dire ces dernières années que les manutentionnaires rouennais souffrent. C’est le cas ?
Je pense que dans tous les ports, pas seulement à Rouen, la manutention portuaire est un métier structurellement compliqué et en période de mutation. À Rouen, nous sommes vigilants sur le changement d’actionnariat en cours de la Normande de Manutention, du groupe Bolloré vers Maritime Kuhn. On devrait en savoir plus mi-octobre.

Les marchandises diverses, et notamment les trafics conteneurisés maritimes, ne sont-elles pas un motif d’inquiétude ?
D’inquiétude, non. De vigilance, oui. Depuis deux ans, on constate effectivement une érosion des trafics. Mais je crois fermement à un rebond. D’autant que la préfiguratrice de la fusion à venir des trois ports de l’axe Seine, Catherine Rivoallon, l’a déjà affirmé à plusieurs reprises : chaque port gardera ses spécialités territoriales. Rouen est un port de marchandises avec une position géographique idéale entre Paris et Le Havre où les coûts de stationnement, de passage, de brouettage des boîtes sont élevés quand Rouen offre des facilités opérationnelles. À nous de concevoir une logistique portuaire écologiquement responsable. Sur ce point, l’extension de la zone RVSL amont confiée au groupe P3, dont je rappelle qu’il est détenu par des fonds souverains de Singapour, constitue un signal positif. Par ailleurs et ce n’est pas anecdotique, nous venons d’enregistrer quatre demandes d’adhésion de la part de commissionnaires de transports présents au Havre, dont certains avaient quitté Rouen.

Ne constate-t-on, parallèlement, pas des relations apaisées entre les entreprises portuaires et le monde politique ?
Nos préoccupations sont en phase avec la Cop 21 adoptée par la Métropole, et les relations de travail que nous avons entretenues lors du dossier de la navette fluviale ont fait la démonstration de l’existence d’une communauté portuaire soudée qui a impressionné les élus. Ces derniers mois, on parle beaucoup du port.

Où en est le dossier de la fusion ?
Catherine Rivoallon tient sa feuille de route et son calendrier. Elle a bouclé son équipe, pris la présidence du GIE Haropa, trouvé des accords avec les organisations syndicales. Les trois unions portuaires et directions des ports sont en phase. Au passage, la nomination de Pascal Gabet à la direction du GPMR a été bien accueillie par la communauté portuaire rouennaise. Un point d’étape est prévu en octobre avec le Premier ministre.

Après votre élection, il y a quatorze mois, vous avec confié des missions thématiques à cinq personnalités portuaires. Où en sont vos cinq mercenaires ?
Patron de Promaritime, Éric Lelièvre a joué, par exemple, un rôle déterminant dans le dossier emblématique de la navette fluviale. Il est chargé de la promotion et de l’attractivité du port. Notre fil conducteur est de créer chaque année un événement maritime à Rouen, avec des partenaires. Il y a eu cette année le business event consacré au conteneur lors de l’Armada. En 2020, le thème sera l’agro-industrie, en 2021 les engrais et en 2022 la filière pharmaceutique.

Ancienne présidente du Pilotage en Seine, Catherine Cornu a pris en charge les aspects environnementaux et la RSE. Où en êtes-vous ?
Nous avons pris le leadership de la partie transports de la Cop 21 de la Métropole. Une enquête a été menée auprès de nos entreprises qui a obtenu un très bon taux de retour. Une synthèse en sera faite. Plusieurs réunions se sont tenues avec le GPMR, Engie, La Poste notamment. Nous avons de grandes ambitions et voulons des actions concrètes avec des objectifs et des indicateurs. Parmi les premières, l’une touche à la biodiversité dans les entreprises ou encore la récupération des déchets de bureaux.

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