
© Lyon Terminal
Le Grand Lyon, qui veut être un "territoire d’expérimentation au service de la logistique urbaine", a déjà lancé, avec les opérateurs de transport, les logisticiens, les chargeurs, des projets comme Citylog, Freilot ou l’Espace logistique urbain (ELU) des Cordeliers avec Lyon Parc Auto et les Transports Deret. Bien d’autres dossiers sont examinés. L’imagination est au pouvoir et s’inspire d’expériences faites dans d’autres villes comme Londres, Berlin ou Stockholm.
"S’appuyer sur le PLUH pour faire progresser la logistique urbaine"
Les résultats dans la presqu’île semblant probants, un second ELU est envisagé sur le parking des halles de Lyon et dans le centre de Villeurbanne. La question du foncier accessible à des coûts abordables se pose.
Le Grand Lyon, la CNR et la CCI de Lyon ont signé en juin 2012 une convention qui concerne le lancement d’une étude de faisabilité de solutions fluviales pour la logistique urbaine au départ du port de Lyon et la création d’un centre de consolidation des chantiers qui permettra de mutualiser tous les flux de marchandises vers et à partir d’un chantier, entre autres ceux de la Part-Dieu. "Le projet Part-Dieu 2030 est une formidable opportunité de tester des solutions innovantes de logistique urbaine", observe Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon. En matière de logistique urbaine fluviale, on peut rappeler que la majeure partie des roches qui ont été extraites lors du creusement du second tube du tunnel de la Croix-Rousse ont été évacuées par la Compagnie fluviale de transport, de Lyon à Chasse-sur-Rhône. Cette initiative a concerné environ 6.000 tonnes par semaine.
Le Grand Lyon est entré dans une période de révision de son Plan local de l’urbanisme et de l’habitat (PLUH). Afin de prendre systématiquement en compte les livraisons, dans les aménagements de voirie, en amont des projets d’aménagement, des formations internes seront proposées aux élus et techniciens.
Une action structurée
Dans son PLUH, le Grand Lyon a mis en place deux actions, l’une concerne la préservation des sites logistiques ainsi que des surfaces pour des activités fortement productrices de flux urbains de marchandises et la seconde permettra d’utiliser l’article 12 du PLUH sur les normes de stationnement pour orienter la satisfaction des besoins en surfaces logistiques non seulement sur le domaine public mais aussi sur les parcelles privées avec un ratio obligatoire de surfaces réservées au stationnement des véhicules de livraison en fonction de la surface de vente pour les commerces, par exemple. Pour beaucoup d’élus, il faut s’appuyer sur le PLUH pour faire progresser la logistique urbaine, "fonction vitale et qui a besoin d’une action structurée".
Les points-relais, la reverse logistic, les hôtels logistiques, les dessertes tram-fret (62 km de tramway à Lyon dont une ligne près du port) constituent des pistes d’action. Un certain nombre d’erreurs ont été commises contribuant à l’engorgement de la ville. Une meilleure organisation de la distribution "capillaire" vers le destinataire final par des véhicules propres doit permettre de réduire les kilomètres produits par les transporteurs grâce à l’optimisation des tournées et à la mutualisation des moyens, à des reports modaux et au recours aux Intelligent Technical Services (ITS) comme le projet Optimod’Lyon qui optimise la mobilité des personnes et des marchandises.