Depuis 2009, la crise du BTP s’éternise en Normandie comme ailleurs en France, même si quelques signaux laissent supposer une relance imminente. Pour autant, les importations de granulats marins prélevés en Manche Est pour le compte de deux opérateurs locaux, le négociant Sodégraves et Ballastières Mercier (groupe Lhotellier), n’avaient jamais cessé de peser pour la moitié voire plus dans le trafic global du port de commerce. Et par conséquent de représenter le trafic le plus lourd déchargé le long des bassins. À la fin du mois d’août, ce n’est plus cas. Seulement 54.000 tonnes (- 13 %) d’agrégats ont été mises à terre contre plus de 63.000 tonnes de pâte à papier. Ce trafic initié en 2009 par le groupe suédois SCA pour alimenter une usine d’essuie-tout dans la Sarthe ne cesse de monter en puissance.
"Quelques signaux laissent supposer une relance imminente"
Initialement, le trafic espéré était de 1.000 tonnes mensuelles. Il pourrait se rapprocher des 100.000 tonnes cette année. Illustration en août : trois bateaux en provenance de Suède (Tunadal et Gruvön) et d’Angleterre (Flushing) ont déchargé de la pâte à papier contre deux escales de la drague Britannia Beaver pour les graves de mer. Pour les autres importations, la néphéline est en progression de 20 % à près de 15.000 tonnes, l’huile pour le groupe Solvéa est stable à près de 5.000 tonnes et les bois sciés disparaissent (196 tonnes). Du côté des exportations, comme à l’habitude, on ne retrouve que les panneaux de particules fabriqués par l’usine Linex à destination du Royaume-Uni. Sans retrouver leur niveau des années 90, elles retrouvent des couleurs, à 27.000 tonnes fin août (+10 %). Au total, après huit mois, le port de Fécamp affiche un trafic global de 172.000 tonnes, en progression de plus de 11 %.