
Le fret ferroviaire en transit sur le territoire français décroche de près de 10 % au premier semestre © ECR
L'inquiétude manifestée par plusieurs Grands Ports maritimes sur l'évolution des vracs énergétiques se confirme au premier semestre. À fin juin, le pétrole brut débarqué sur l'ensemble des GPM plus Calais accuse une chute de plus de 11 % ! Tempéré par les tendances plus favorables des autres catégories de marchandises, le trafic consolidé par ces places portuaires s'élève à 144,2 millions de tonnes en recul de "seulement" 0,7 % ; le brut sorti, l'activité progresse en effet de plus de 2 %. Elle est portée par les marchandises diverses (+ 5,7 %) et les conteneurs (+ 1,4 %), tandis que les vracs solides et autres liquides sont stables (+ 0,5 %).
"Le transport fluvial de marchandises se présente comme le bon élève"
Comme dans les grands ports français, le transport routier de marchandises exprimé en tonnes-kilomètres se replie au premier semestre (- 1 %). Si l'activité domestique des transporteurs sous pavillon français se développe (+ 3,5 %), l'international poursuit sa chute à hauteur de 12 % environ. Le compte d'autrui concentre l'essentiel des pertes du mode (- 3,3 %), et contraste avec le dynamisme du compte propre (+ 8,5 %). Toujours en tonnes-kilomètres, le fret ferroviaire est également à la peine (- 1,2 %). À la différence de la route, seuls les flux internationaux tirent leur épingle du jeu (+ 2,3 %) contre une érosion de 3,2 % pour les envois domestiques. Plus inquiétant est le score du fret ferroviaire en transit sur le territoire national avec un décrochage de 9,4 % ; ce segment avait toujours progressé depuis 2010... Pour clore ce tour d'horizon semestriel, le transport fluvial de marchandises se présente une nouvelle fois comme le bon élève avec une hausse de ses tonnages de 1,5 % grâce aux échanges nationaux (+ 3,3 %). À l'international, la voie d'eau recule de 1,3 %.
Tensions sur les tarifs
Sans lien apparent avec l'évolution des trafics, on observe également une grande diversité de tendances sur le front des prix selon les modes. Calculés à partir des seuls segments vrac et ferry, les taux de fret maritime s'apprécieraient de 8,7 % à fin juin. Sur terre, les tarifs routiers sont stables (0,1 %) alors que dans le fret ferroviaire ils dévissent de 3,7 %, et de près de 1 % dans le fluvial. Si la consolidation en volume est plus tardive dans le fret aérien, les premières tendances tarifaires montrent une revalorisation de l'ordre de 1 %.