Le port d'Anvers encourage les innovations opérationnelles

Par la diversité des activités et métiers qu’il héberge, l’espace portuaire est un lieu privilégié pour tester et déployer des innovations. Anvers souhaite stimuler cette créativité présentée comme un moyen de se démarquer et d'être plus performant. Lors d’un webinaire le 28 septembre, le port flamand a dévoilé trois partenariats en cours.
À fin août, le trafic d’Anvers fléchissait de 5,1 %. Il affichait pourtant une bonne résistance par rapport aux autres baisses constatées dans la majorité des ports du range Hambourg-Le Havre.
Sur la seule activité conteneurisée, la place belge déclare un volume de boîtes quasi équivalent à celui de l’an passé (- 0,6 %). L’une des raisons évoquées pour expliquer cette résistance est le déploiement d’innovations opérationnelles dont quelques-unes ont été présentées le 28 septembre lors d’un webinaire avec le concours de Rombit, notamment. Partenaire du port dans plusieurs projets, cette société a conçu par exemple le bracelet électronique Romware Covid Radius qui garantit la distanciation sociale en émettant un signal lorsque les personnes sont trop proches les unes des autres et assure également un suivi des contacts.

Nouvelles applications vidéo

Lors du webinaire, son PDG John Baekelmans a dévoilé une nouvelle application fondée sur l’analyse des données vidéo issues des caméras de surveillance du port. Ce système qui peut être complété par des images de drones et des relevés AIS, a plusieurs finalités, énumère-t-il : "suivre le mouvement des navires et des unités fluviales dans le port et améliorer l’utilisation de ses infrastructures (quais, écluses, réseaux routier et ferroviaire…). Il a également pour vocation d'augmenter le niveau de sécurité en identifiant les mouvements des personnes. L’auto-apprentissage automatique (deep learning) et les algorithmes d’intelligence artificielle servent en outre à relever les éventuelles anomalies de parcours d’une cargaison ou les points de congestion à venir afin d’orienter les futurs investissements.

Navigation fluviale télécommandée

Thomas De Kerf, de l’Université d’Anvers, a démontré de son côté comment la combinaison de différentes technologies embarquées à bord d’un drone pouvait détecter les marées noires. Cette solution, testée aujourd’hui dans le port belge, permet aussi d’anticiper la trajectoire des pollutions pour faciliter les interventions.
La dernière présentation de Louis-Robert Cool, le PDG de Seafar, était consacrée à la navigation télécommandée de navires fluviaux et côtiers depuis un poste de pilotage à terre. Après un an de test sur des canaux des Flandres, cette solution développée par Seafar est aujourd’hui opérationnelle. Elle a notamment été utilisée sur la barge "Zonga" de 135 mètres de long, en juillet dernier lors de l’évacuation de déblais d’un chantier dans le port d’Anvers. Selon Louis-Robert Cool, les avantages de cette technologie sont par exemple la productivité, avec l’allongement des temps de navigation, la sécurité. Ce système serait aussi un moyen de compenser la pénurie de personnel dans le transport fluvial.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15