Le port de Sète vise les 5,5 millions de tonnes en 2025

Le port de commerce de Sète affiche une sixième année de croissance consécutive, avec 4,3 millions de tonnes en 2019, à comparer à 3,4 millions en 2013. Le port héraultais cible 5,5 millions de tonnes à l’horizon 2025.
En 2019, la croissance du trafic port de Sète – 4,5 % pour 4,3 millions de tonnes – a été portée par le vrac solide, les remorques avec l’arrivée de DFDS (trois escales par semaine, 80.000 remorques par an) et le bétail. "Nous enregistrons 120.000 têtes à l’export, soit le double de 2018", détaille Olivier Carmès, directeur général de l’EPR Port Sud de France.

Perte des marchés Hyundai et Pullmantur

Alors que le trafic de vracs liquides est stable, le port de Sète a essuyé quelques déconvenues, comme la baisse du nombre de voitures importées (96.000, au lieu de 126.000 en 2018), après la perte du marché avec Hyundai, qui a rejoint Marseille. La fermeture de l’atelier de granulation de Timac, qui se concentre sur le négoce à Sète, représente une perte de 50.000 tonnes.
Des inquiétudes persistent pour le site de Saipol, à la recherche d’un repreneur à Sète, après que le groupe Avril a décidé de concentrer son activité sur les productions d’huiles végétales issues de l’agriculture française.
Côté passagers, 250.000 personnes ont transité par le port de sétois en 2019, le trafic étant stable pour les croisiéristes (115.000) et en légère baisse pour les ferries (130.000, au lieu de 140.000). Coup dur pour 2020 : l’annonce de la compagnie espagnole Pullmantur de ne pas renouveler sa présence, "ce qui va nous repositionner sur un trafic de 65.000 passagers, et confirme le niveau hyperconcurrentiel du secteur de la croisière".
Des espoirs sont mis sur la nouvelle gare maritime, qui sera mise en exploitation en 2023. Financée par la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée et dessinée par l’architecte Jacques Ferrier, elle devra permettre "de faire de l'interporting", pour regagner des parts de marché.

Développement de l’intermodalité

Dans son plan stratégique 2021-2025, le port souhaite doubler la part de post-acheminement par des modes de transport à faibles émissions de carbone, pour passer de 10 % aujourd’hui à 20 %. Pour mettre davantage de remorques et de marchandises vracs (vin, céréales, engrais, carbonate, huile…) sur les rails, 10 millions d’euros vont être investis par la région et l'EPR Port Sud de France dans l’aménagement d’une nouvelle plateforme ferroviaire, attendue pour fin 2020. Un opérateur privé exploitera l'équipement, qui traitera 40.000 remorques par an, soit la moitié de celles qui arrivent à Sète par voie maritime. La consultation de cet opérateur est en cours.
2020 sera marquée par la mise en service, en avril, de la nouvelle plateforme pétrolière de BP. L'industriel a investi 100 millions d’euros dans cet équipement, alors que "le sea-line précédent était en fin de vie", détaille Olivier Carmès. Les produits pétroliers pèsent 25 % du trafic portuaire. Par ailleurs, sur la zone Zifmar, 18 hectares, en cours d’aménagement, accueilleront le transfert du stockage de véhicules neufs, avec une capacité de 140.000 unités par an. Autres travaux à venir, la reprise du quai H pour que ce dernier puisse accueillir simultanément deux gros navires, et la finalisation de la mise au gabarit du canal du Rhône à Sète, qui ne peut à ce jour accueillir que des péniches de 1.500 tonnes pour une longueur de 85 mètres.

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