
© Gaz de Normandie
Le projet de terminal méthanier à Antifer est définitivement abandonné, a assuré jeudi 7 juin François Auber, le maire, après une rencontre avec le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier. "Il nous a dit qu'il n'y aura pas de réalisation de ce terminal méthanier et que son classement en Projet d'intérêt général (PIG) qui expirait le 18 juin ne serait pas prorogé", a précisé M. Auber. Selon le maire, le ministre s'est exprimé sur ce sujet mercredi 6 juin lors d'un déplacement en Seine-Maritime dans le cadre des élections législatives.
"Le changement est venu avec l'élection d'un nouveau président"
Animateur de l'opposition au projet, François Auber s'est félicité de cette décision qui est de nature "à redonner confiance dans la démocratie", selon lui. "À l'image des grandes batailles environnementales comme la centrale de Plogoff ou le camp militaire du Larzac, le changement est venu avec l'élection d'un nouveau président", a-t-il souligné. De son côté, la direction du Grand Port maritime du Havre (GPMH) qui gère le port pétrolier d'Antifer a indiqué jeudi qu'elle n'avait reçu "aucune information officielle" sur ce sujet.
De vives oppositions locales
Porté par Gaz de Normandie, une filiale de Poweo, ce projet lancé en 2006 était en sommeil depuis que l'opérateur n'avait pas confirmé la réservation du terrain début 2011. Il avait suscité auparavant de vives oppositions locales de la part d'associations et d'élus qui craignaient que ce terminal n'empêche le développement de projets touristiques, notamment. Dans son projet, Gaz de Normandie prévoyait la construction d'un poste à quai et d'une usine de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) importé par voie maritime, d'une capacité de 9 milliards de m3 et d'un coût estimé à un milliard d'euros.