Les chargeurs doivent investir dans la transition de leur supply chain

Bien que la logistique soit considérée par les entreprises comme un facteur essentiel de leur réussite, elle figure au second plan dans leurs politiques numérique et environnementale. Tel est le constat dressé le 16 octobre à Paris par Les Échos Études sur la base d’une enquête commandée par Geodis.
Entre les discours et les actes, des écarts apparaissent dans le comportement et les stratégies logistiques des chargeurs. La dernière enquête du département Études du quotidien économique "Les Échos" missionné par Geodis en relève au moins deux. Sur un panel de 252 entreprises de toutes tailles, le premier concerne la logistique durable.
"Si cet enjeu semble aujourd’hui intégré au sein des directions logistiques, la démarche est davantage dictée par des contraintes externes que par la recherche de performance", dit le rapport.
La plupart du temps, d'après l'étude, cet engagement répond à la nécessité de se conformer à l’environnement réglementaire et législatif. Seulement 30 % des sondés disent rechercher un avantage concurrentiel et des économies de coûts.

Transition numérique

Le deuxième décalage porte sur les investissements des entreprises. Si 85 % reconnaissent que la performance logistique est un levier-clé de leur compétitivité, un tiers seulement la considère comme un investissement prioritaire, loin derrière les systèmes d’information et la R&D. Un paradoxe nuancé toutefois par Marie-Christine Lombard, présidente du directoire de Geodis : "la logistique est une fonction transverse et couvre un champ très large. De nombreux investissements consacrés aux systèmes d’information, à la R&D ou dans les ressources humaines servent à améliorer la performance de la supply chain sans être identifiés comme tel".
Les auteurs de l'étude invitent néanmoins les entreprises "à accélérer leurs investissements dans la transformation numérique". Cet encouragement s’appuie sur le constat que seuls 12 % des sondés se disent à un stade avancé dans ce processus contre 46 % en développement. Plus d’une entreprise sur quatre n’aurait pas amorcé sa transformation ou serait à un stade exploratoire. Pour celles déjà engagées, ces investissements visent à fiabiliser et à renforcer l’automatisation des process, à réduire les coûts et à améliorer la planification.

Externalisation ciblée

Les entreprises comptent sur l’expertise externe de leurs transporteurs et logisticiens pour relever ces défis, qu'ils soient écologiques, numériques ou liés à l’optimisation de la compétitivité.
Pour preuve, les trois quarts du panel confient tout ou partie de leur logistique à un prestataire. Sur ce volume, 38 % s’adressent à des opérateurs globaux de type 4PL, 3PL ou intégrateurs capables de piloter l’ensemble des flux de chaîne d'approvisionnement contre 35 % à un spécialiste sectoriel et 24 % à des prestataires locaux.

Logistique - Supply chain

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