Les "nouvelles routes" de la soie chinoises font rêver l'Afrique

Les opportunités offertes par les "nouvelles routes" de la soie chinoises et par la politique de délocalisation industrielle menée par Pékin ont alimenté promesses d'investissements et rêve de développement, lundi 27 novembre, lors d'un forum Chine-Afrique organisé à Marrakech.
L'accent a été mis sur les moyens "d'accélérer la coopération dans le domaine de l'investissement", a assuré Wang Yong, le vice-président du Fonds de développement Chine-Afrique à l'ouverture des deux jours de forum réunissant plus de 400 hommes d'affaires, dont 150 Chinois. En octobre, le 19e Congrès du Parti communiste chinois avait donné "des signaux clairs et puissants : la Chine doit s'ouvrir et accélérer le programme des routes de la soie", a-t-il ajouté. Pour le ministre marocain de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy, "Chinois et Africains partagent la même quête de développement et l'initiative de la route de la soie va modifier la carte des échanges internationaux".
En moins de vingt ans, la Chine est devenue le premier partenaire économique de l'Afrique. Leurs échanges commerciaux ont atteint 190 milliards de dollars en 2016 et sont aujourd'hui plus importants que ceux du continent avec l'Inde, la France et les États-Unis réunis, selon les chiffres diffusés au forum. Après le Kenya, l'Éthiopie, l'Égypte et Djibouti, le Maroc vient de rejoindre le projet des "nouvelles routes de la soie" qui prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemin de fer et parcs industriels dans 65 pays pour plus de 1.000 milliards de dollars.

"La ceinture et la route"

Appelé en Chine "La ceinture et la route", ce programme d’infrastructures inclut une ceinture terrestre pour relier la deuxième économie mondiale à l'Europe occidentale via l'Asie centrale et la Russie, et une route maritime pour rejoindre l'Afrique et l'Europe par la mer de Chine et l'océan Indien. Cette initiative "concerne déjà l'Afrique de l'Est et nous souhaitons que le phénomène s'amplifie aux pays d'Afrique de l'Ouest", a souligné Jean-Claude Brou, le ministre ivoirien de l'Industrie.
"Le monde connaît un changement profond et complexe avec un nouveau transfert industriel mondial et l'Afrique représente une abondance de ressources naturelles et humaines", a pour sa part souligné l'ambassadeur de Chine au Maroc, Li Li. Pour le ministre ivoirien Brou, ce transfert industriel représente "une grande opportunité" pour l'Afrique. Avec la hausse du coût de sa main-d'œuvre et son souci de maintenir sa compétitivité, la Chine se tourne désormais vers des pays qui ont des coûts de production bas, indique-t-il, soulignant que "pour les délocalisation annoncées, l'Afrique a un avantage fort en matière de coût salarial".

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