Si le contexte économique reste difficile en Afrique subsaharienne, la reprise commence à poindre. Selon Darron Wadey, l'auteur de l'étude publiée par Dynamar, après avoir connu une baisse en 2016, les capacités déployées et le nombre de services connaissent tous aujourd'hui un redémarrage. Une tendance qu'on peut mesurer avec une augmentation du nombre des armateurs présents sur le marché. Une progression annuelle de 5 % de l'activité conteneurisée est prévue.
Selon l'auteur de l'étude, la capacité moyenne des navires accueillis dans les ports africains a progressé fortement pour atteindre 13.600 EVP. Les trois plus gros armateurs en assurant la desserte se partagent aujourd'hui 75 % du marché.
L'Afrique de l'Ouest, une zone qui comprend 25 pays, dont cinq pays enclavés (le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la République centrafricaine), regroupe, selon Dynamar, 535 millions d'habitants. À lui seul, le golfe de Guinée représente 65 % de cette population, 71 % du PIB, 63 % des échanges internationaux et 56 % du trafic conteneurisé puisque cette zone comprend le Togo, le Nigeria et le Ghana.
La façade ouest-africaine est composée de trois parties : le Nord Atlantique, qui regroupe la Mauritanie et le Liberia, le golfe de Guinée, situé entre la Côte d'Ivoire et le Gabon, et le Sud Atlantique (du Congo à l'Angola). Darron Wadey explique que chacune des trois zones comporte des particularités. Ainsi, le pétrole et le gaz sont le fondement de l'économie du golfe de Guinée et de la zone Sud Atlantique. Il constate à son tour que le paysage portuaire de la côte occidentale de l'Afrique subsaharienne s'est davantage modernisé ces dernières années que la côte orientale.
Les ports ouest-africains accueillent aujourd'hui de plus en plus de mégacarriers. Les armateurs qui les desservent sont beaucoup plus nombreux et le nombre d'opérateurs portuaires internationaux y est bien plus élevé. En 2017, 285 porte-conteneurs ont navigué sur les sept principales lignes internationales desservant la côte occidentale. Déployés par 24 armateurs différents, ils affichaient l'an dernier une capacité moyenne de 3.300 EVP. Le plus gros d'entre eux, d'une capacité de 13.600 EVP, était opéré par MSC dans le cadre d'un service reliant le hub Lomé à un certain nombre de ports secondaires au travers de feeders.
Sur la côte Ouest, lorsqu'une trentaine de terminaux africains ont fait l'objet d'investissements de la part d'opérateurs portuaires internationaux et d'armateurs, cinq sont en construction. Dynamar cite APM Terminals, Bolloré, China Merchants Ports, Bolloré, DP World, ICTSI, Portek, Til Group (MSC) et d'autres transporteurs maritimes internationaux. L'auteur du document évoque le nom de CMA CGM à propos du Cameroun (pour le terminal de Kribi), celui de l'italien Grimaldi pour le Nigeria et le néerlandais NileDutch pour l'Angola.
2016-2018 : période de consolidation
S'inscrivant dans la tendance globale à la consolidation qui reconfigure le monde armatorial depuis 2016, Dynamar souligne que le nombre d'armateurs peuplant la planète de la ligne régulière a été divisé par cinq sur cette période pour s'établir aujourd'hui à 24. Il détaille à son tour la présence de Maersk et de MSC à la première et deuxième place mondiale, suivis de Cosco Shipping Line, issue de la fusion entre China Shipping et Coscon. Il rappelle la création de One par les trois japonais Mol, NYK et "K" Line, l'absorption d'UASC par Hapag-Lloyd et la faillite du coréen Hanjin.
Selon lui, "au total, il existe actuellement 54 services conteneurisés desservant l'Afrique de l'Ouest, contre 71 en 2014".
Alors que la côte Ouest du continent poursuit son ouverture vers la conteneurisation, les armateurs africains qu'on a connus pendant bien longtemps ont tous cédé la place aux global carriers. Dans le secteur du ro-ro et du conventionnel, quelques parts de marché subsistent encore pour des compagnies telles que Grimaldi.
L'armateur napolitain reste ancré sur l'Afrique avec ses con-ro. Autre preuve qu'il existe un créneau pour le fret non conteneurisé entre l'Europe et le continent, le 2e armateur mondial dans le secteur du conteneur a ouvert en février 2018 un service roulier bimensuel en sortie d'Anvers et du Havre sur l'Afrique de l'Ouest.
Selon l'auteur de l'étude, la capacité moyenne des navires accueillis dans les ports africains a progressé fortement pour atteindre 13.600 EVP. Les trois plus gros armateurs en assurant la desserte se partagent aujourd'hui 75 % du marché.
L'Afrique de l'Ouest, une zone qui comprend 25 pays, dont cinq pays enclavés (le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la République centrafricaine), regroupe, selon Dynamar, 535 millions d'habitants. À lui seul, le golfe de Guinée représente 65 % de cette population, 71 % du PIB, 63 % des échanges internationaux et 56 % du trafic conteneurisé puisque cette zone comprend le Togo, le Nigeria et le Ghana.
La façade ouest-africaine est composée de trois parties : le Nord Atlantique, qui regroupe la Mauritanie et le Liberia, le golfe de Guinée, situé entre la Côte d'Ivoire et le Gabon, et le Sud Atlantique (du Congo à l'Angola). Darron Wadey explique que chacune des trois zones comporte des particularités. Ainsi, le pétrole et le gaz sont le fondement de l'économie du golfe de Guinée et de la zone Sud Atlantique. Il constate à son tour que le paysage portuaire de la côte occidentale de l'Afrique subsaharienne s'est davantage modernisé ces dernières années que la côte orientale.
Les ports ouest-africains accueillent aujourd'hui de plus en plus de mégacarriers. Les armateurs qui les desservent sont beaucoup plus nombreux et le nombre d'opérateurs portuaires internationaux y est bien plus élevé. En 2017, 285 porte-conteneurs ont navigué sur les sept principales lignes internationales desservant la côte occidentale. Déployés par 24 armateurs différents, ils affichaient l'an dernier une capacité moyenne de 3.300 EVP. Le plus gros d'entre eux, d'une capacité de 13.600 EVP, était opéré par MSC dans le cadre d'un service reliant le hub Lomé à un certain nombre de ports secondaires au travers de feeders.
Sur la côte Ouest, lorsqu'une trentaine de terminaux africains ont fait l'objet d'investissements de la part d'opérateurs portuaires internationaux et d'armateurs, cinq sont en construction. Dynamar cite APM Terminals, Bolloré, China Merchants Ports, Bolloré, DP World, ICTSI, Portek, Til Group (MSC) et d'autres transporteurs maritimes internationaux. L'auteur du document évoque le nom de CMA CGM à propos du Cameroun (pour le terminal de Kribi), celui de l'italien Grimaldi pour le Nigeria et le néerlandais NileDutch pour l'Angola.
2016-2018 : période de consolidation
S'inscrivant dans la tendance globale à la consolidation qui reconfigure le monde armatorial depuis 2016, Dynamar souligne que le nombre d'armateurs peuplant la planète de la ligne régulière a été divisé par cinq sur cette période pour s'établir aujourd'hui à 24. Il détaille à son tour la présence de Maersk et de MSC à la première et deuxième place mondiale, suivis de Cosco Shipping Line, issue de la fusion entre China Shipping et Coscon. Il rappelle la création de One par les trois japonais Mol, NYK et "K" Line, l'absorption d'UASC par Hapag-Lloyd et la faillite du coréen Hanjin.
Selon lui, "au total, il existe actuellement 54 services conteneurisés desservant l'Afrique de l'Ouest, contre 71 en 2014".
Alors que la côte Ouest du continent poursuit son ouverture vers la conteneurisation, les armateurs africains qu'on a connus pendant bien longtemps ont tous cédé la place aux global carriers. Dans le secteur du ro-ro et du conventionnel, quelques parts de marché subsistent encore pour des compagnies telles que Grimaldi.
L'armateur napolitain reste ancré sur l'Afrique avec ses con-ro. Autre preuve qu'il existe un créneau pour le fret non conteneurisé entre l'Europe et le continent, le 2e armateur mondial dans le secteur du conteneur a ouvert en février 2018 un service roulier bimensuel en sortie d'Anvers et du Havre sur l'Afrique de l'Ouest.
"Le port togolais de Lomé a pris la première place, dépassant le nigérian Lagos"
Parmi les ports de l'Afrique de l'Ouest ayant enregistré un trafic conteneurisé supérieur à 100.000 EVP en 2017 figurent deux millionnaires : Lomé, au Togo, qui a atteint 1.193.800 EVP et le nigérian Lagos qui a affiché 1.050.000 EVP. Ils ont été suivis de près par Tema, au Ghana, qui a achevé l'année sur une activité de 956.400 EVP. Abidjan a réalisé un trafic annuel de 663.600 EVP l'an dernier. Il a été suivi de près par le congolais Pointe-Noire, à 579.000 EVP, le sénégalais Dakar, qui a atteint 570.500 EVP, et l'angolais Luanda, à 570.200 EVP.
Au Cameroun, Douala n'a représenté que 386.400 EVP en 2017, suivi de Cotonou, au Bénin, à 333.000 EVP, et San Pedro, en Côte d'Ivoire, à 244.000 EVP.
L'auteur du rapport souligne : "l'évolution du terminal à conteneurs de Lomé s'inscrit dans une tendance plus globale des ports ouest-africains. Un range qui bénéficie d'une implication plus importante de la part des armateurs". Selon l'étude, si le Nigeria était le pays d'Afrique de l'Ouest le mieux classé en 2015, "il n'est plus que le cinquième en termes de connectivité des lignes", indique Dynamar, ajoutant que "la congestion chronique dans l'arrière-pays menace son développement".
Dès 2019, plus d'une douzaine de ports ouest-africains pourront accueillir des navires de plus de 6.000 EVP, voire de 10.000 EVP. Cependant, selon le document, Lagos est à la traîne, bien qu’il soit le premier port de la plus grande économie de la région. C'était le pays d'Afrique de l'Ouest le mieux classé en 2015, mais il n'est plus que le cinquième aujourd'hui en termes de lignes maritimes. Il semble, selon l'auteur du rapport, que la congestion chronique de l'hinterland ait porté nuisance à son essor.
D'ici 2019, plus d'une douzaine de ports ouest-africains pourront accueillir des navires de plus de 6.000 EVP, voire de 10.000 EVP.