D'après trois sources financières, CMA CGM est à l'origine de discussions ces derniers mois avec Hapag-Lloyd au sujet d'une éventuelle fusion par échange d'actions. "L'idée qui a été avancée (...) serait une fusion sans versement d'argent", a indiqué une première source.
L'action Hapag-Lloyd a bondi à la Bourse de Francfort à la suite de cette information communiquée par Reuters.
Interrogé au sujet de telles discussions, un porte-parole du groupe allemand a répondu : "Ces rumeurs de marché sont sans fondement". Du côté de CMA CGM, un porte-parole du groupe a refusé de s'exprimer sur le sujet.
Le transport maritime conteneurisé reste confronté depuis près de dix ans à des problèmes de surcapacités ayant provoqué la pire crise jamais vue dans le secteur. Des entreprises sont ainsi condamnées à disparaître et d'autres sont contraintes de rechercher des accords visant à parvenir à des économies d'échelle.
Déjà touché de plein fouet par le ralentissement des échanges internationaux à la suite de la crise financière de 2007-2009, le secteur de la ligne régulière est à nouveau fragilisé par l'aggravation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui rend plus incertaine l'évolution des liaisons maritimes.
Hapag-Lloyd a abaissé fin juin sa prévision de bénéfice annuel en raison de la lenteur de la remontée des prix et de la hausse des coûts du carburant et de l'affrètement.
D'après les trois sources, l'approche du troisième armateur mondial a été rejetée par les trois grands actionnaires du groupe allemand, le chilien CSAV (25,8 %), la famille allemande Kühne (25 %) et HGV, le véhicule d'investissement de la ville-État de Hambourg (13,9 %).
La ville-État de Hambourg veut conserver l'armateur allemand
"Le groupe d'actionnaires principaux détenant la majorité de Hapag ne veut pas de transaction pour l'instant", a affirmé une deuxième source.
"Il y a la crainte que Hapag soit finalement ramené au rang de filiale de son homologue français. La ville veut s'assurer que le siège reste à Hambourg et que Hapag-Lloyd reste une entreprise allemande", a-t-elle ajouté. Une troisième source a déclaré : "Le sentiment, c'est qu'il n'y avait rien pour susciter l'intérêt des principaux actionnaires de l'armateur".
La famille Kühne a refusé de s'exprimer sur le sujet. Un porte-parole du ministère des Finances de Hambourg et CSAV n'ont pas non plus souhaité répondre.
L'action Hapag-Lloyd a bondi à la Bourse de Francfort à la suite de cette information communiquée par Reuters.
Interrogé au sujet de telles discussions, un porte-parole du groupe allemand a répondu : "Ces rumeurs de marché sont sans fondement". Du côté de CMA CGM, un porte-parole du groupe a refusé de s'exprimer sur le sujet.
Le transport maritime conteneurisé reste confronté depuis près de dix ans à des problèmes de surcapacités ayant provoqué la pire crise jamais vue dans le secteur. Des entreprises sont ainsi condamnées à disparaître et d'autres sont contraintes de rechercher des accords visant à parvenir à des économies d'échelle.
Déjà touché de plein fouet par le ralentissement des échanges internationaux à la suite de la crise financière de 2007-2009, le secteur de la ligne régulière est à nouveau fragilisé par l'aggravation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui rend plus incertaine l'évolution des liaisons maritimes.
Hapag-Lloyd a abaissé fin juin sa prévision de bénéfice annuel en raison de la lenteur de la remontée des prix et de la hausse des coûts du carburant et de l'affrètement.
D'après les trois sources, l'approche du troisième armateur mondial a été rejetée par les trois grands actionnaires du groupe allemand, le chilien CSAV (25,8 %), la famille allemande Kühne (25 %) et HGV, le véhicule d'investissement de la ville-État de Hambourg (13,9 %).
La ville-État de Hambourg veut conserver l'armateur allemand
"Le groupe d'actionnaires principaux détenant la majorité de Hapag ne veut pas de transaction pour l'instant", a affirmé une deuxième source.
"Il y a la crainte que Hapag soit finalement ramené au rang de filiale de son homologue français. La ville veut s'assurer que le siège reste à Hambourg et que Hapag-Lloyd reste une entreprise allemande", a-t-elle ajouté. Une troisième source a déclaré : "Le sentiment, c'est qu'il n'y avait rien pour susciter l'intérêt des principaux actionnaires de l'armateur".
La famille Kühne a refusé de s'exprimer sur le sujet. Un porte-parole du ministère des Finances de Hambourg et CSAV n'ont pas non plus souhaité répondre.
"Une fusion constituerait un schéma permettant de mieux affronter la concurrence sur les principales routes commerciales internationales"
Bien qu'ayant effectué récemment des acquisitions, CMA CGM aussi bien que Hapag-Lloyd trouveraient dans une fusion un schéma leur permettant de mieux affronter la concurrence sur les principales routes commerciales internationales. Le groupe allemand dispose d'une forte présence sur les liaisons entre l'Europe, l'Amérique et le Moyen-Orient tandis que CMA CGM est implanté en Asie.
Avec un endettement de respectivement 7,2 milliards et 6,7 milliards de dollars (6,1 milliards et 5,7 milliards d'euros) à la fin du premier trimestre, soit davantage que leur capitalisation cumulée, les deux armateurs risqueraient d'avoir du mal à effectuer une transaction en numéraire.
CMA CGM, contrôlé par la famille Saadé, a réalisé en 2017 un bénéfice net de 701 millions de dollars, confirmant son redressement après une perte de 452 millions de dollars l'année précédente.
D'après des sources financières, le groupe français (qui vient de perdre son fondateur, Jacques Saadé) cherche désormais à renforcer sa présence sur le marché tout en poursuivant ses réductions de coûts à la suite de l'acquisition en 2016 du singapourien APL.
Hapag a pour sa part finalisé en mars 2017 l'acquisition de la compagnie du golfe Persique UASC. Les sources financières rapportent que le groupe allemand éprouve des difficultés avec l'intégration de cet armateur, qui a généré des coûts supplémentaires.
Rolf Habben Jansen, président du directoire de l'armateur, a estimé en mai ne pas s'attendre à des fusions d'ampleur cette année dans le shipping, ajoutant que le groupe allemand n'était "pas très actif" dans la recherche de cibles potentielles.