Les transporteurs face à la zone à faibles émissions de Strasbourg

Les professionnels demandent dérogations et pragmatisme dans la mise en œuvre de la future zone à faibles émissions à propos de laquelle la concertation démarre.
Cette fois, c’est parti pour la zone à faibles émissions (ZFE) de Strasbourg ! Le compte à rebours est lancé. Le projet hautement sensible de restriction puis interdiction de circulation des véhicules étiquetés comme les plus polluants a été déterminé dans ses grandes moutures par l’exécutif de l’Eurométropole et de la Ville, après plusieurs départs avortés et modifications. D’une part, la mesure s’appliquera de façon simultanée à l’ensemble des communes de l’agglomération. D’autre part, le calendrier a été décalé, il repousse de trois ans (à 2028) la mesure le plus emblématique, l’interdiction des véhicules diesel Crit’Air 2 et le 1er janvier 2023 devient l’échéance-couperet pour les plus émissifs en Crit’Air 5.

Une première concertation publique se déroule durant ces mois de mai et juin. Les transporteurs, professionnels concernés au premier chef y feront entendre leur voix. Michel Chalot président de la FNTR Alsace aborde le rendez-vous dans un état d’esprit d’apaisement, constructif mais ferme dans l’objectif que le monde du transport obtienne des dérogations et des inflexions dans le raisonnement des élus. 

"La collectivité est focalisée sur le type de motorisation", constate-t-il. Or, le GNL mérite d’être pris en considération et plus encore selon Michel Chalot : "Le biodiesel est capable de réduire les émissions de C02 davantage qu’un gaz d’origine fossile classé Crit’Air 1. Bref, il faut sortir du carcan des vignettes et raisonner en fonction de ce qui sort du pot d’échappement".

L’atout du label C02
 
Pour le représentant des transporteurs, la profession doit faire valoir son point de vue "en jouant le jeu de la transparence et pour cela, il y a un levier clair : la labellisation Objectif C02 de l’Ademe, à la fiabilité garantie par le fait qu’elle résulte d’un audit externe et non du déclaratif", argumente-t-il. La prise en compte du label dans la mise en place de la ZFE strasbourgeoise pour les flottes de professionnels est donc demandée.

Plus généralement, Michel Chalot plaide pour des régimes dérogatoires destinés aux poids lourds diesel. "Cela permet de faire avancer les règles avec souplesse en fonction des évolutions technologiques." L’enjeu des modalités précises d’application de la ZFE à Strasbourg est d’autant plus important que le président régional de la FNTR ne doute pas que cette politique va s’étendre aux autres agglomérations alsaciennes à plus ou moins court terme.

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