Concernant les travailleurs détachés, "un compromis sur ce texte est nécessaire", a estimé Pierre Moscovici, interrogé vendredi 25 août sur la radio Europe 1. Emmanuel Macron mène actuellement une tournée en Europe de l'Est pour convaincre les pays de cette région, peu enclins à durcir les directives sur le sujet, de trouver un accord pour raccourcir la durée du travail détaché et renforcer les contrôles contre les fraudes.
"Emmanuel Macron souhaite raccourcir la durée du travail détaché"
Jeudi 24 août en Roumanie, où le sujet des transporteurs routiers est particulièrement sensible, il a encore prévenu que le "dumping fiscal et social" risquait de mener à un "démantèlement de l'Union européenne". "La liberté de circulation, qui est une des grandes libertés de l'Europe, doit aller de pair avec le combat contre le "dumping social"", a déclaré vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques, donnant comme mot d'ordre "à travail égal, salaire égal". Rappelant que la Commission européenne avait elle-même fait des propositions de réformes fin mai, il a jugé nécessaire de trouver un compromis sur le sujet avant la fin de l'année.
L'UE est actuellement présidée par l'Estonie, plutôt en faveur d'un durcissement des règles sur le sujet, mais, à partir de 2018, c'est la Bulgarie, opposée à une telle évolution, qui prendra sa suite. En tout état de cause, Pierre Moscovici a prévenu qu'il ne fallait pas "bercer les Français d'illusions" sur une éventuelle harmonisation sociale de l'UE. "Pour y parvenir, il faut qu'il y ait unanimité à 28", a-t-il souligné. "Je crois plus à un socle social commun qu'à une vraie harmonisation sociale".
Le transport routier, sujet très sensible en Roumanie
Emmanuel Macron a rencontré jeudi à Bucarest le président roumain, Klaus Iohannis, au deuxième jour d'une tournée en Europe de l'Est. Comme promis durant sa campagne, le président français espère obtenir fin octobre à Bruxelles un accord majoritaire pour raccourcir la durée du travail détaché et renforcer les contrôles contre les fraudes. La veille, il a rencontré les dirigeants autrichien, tchèque et slovaque. L'Autriche a appuyé la position française, mais la République tchèque et la Slovaquie, plus prudents, ont accepté de rechercher rapidement un compromis, sans s'engager sur le fond. Également prudent, le président roumain a reconnu le "fort mécontentement" en Europe de l'Ouest sur ce dossier et estimé qu'il fallait "améliorer cette directive", mais sans "éliminer la concurrence ou le marché libre". Il a aussi souhaité séparer la question des transporteurs routiers qui circulent en Europe, sujet très sensible en Roumanie, ce que Paris a accepté. "Nous aurons ensuite une autre négociation sur le transport routier", a ainsi confirmé Emmanuel Macron, un geste envers la Roumanie mais aussi la Bulgarie ou l'Espagne.
Emmanuel Macron a rencontré jeudi à Bucarest le président roumain, Klaus Iohannis, au deuxième jour d'une tournée en Europe de l'Est. Comme promis durant sa campagne, le président français espère obtenir fin octobre à Bruxelles un accord majoritaire pour raccourcir la durée du travail détaché et renforcer les contrôles contre les fraudes. La veille, il a rencontré les dirigeants autrichien, tchèque et slovaque. L'Autriche a appuyé la position française, mais la République tchèque et la Slovaquie, plus prudents, ont accepté de rechercher rapidement un compromis, sans s'engager sur le fond. Également prudent, le président roumain a reconnu le "fort mécontentement" en Europe de l'Ouest sur ce dossier et estimé qu'il fallait "améliorer cette directive", mais sans "éliminer la concurrence ou le marché libre". Il a aussi souhaité séparer la question des transporteurs routiers qui circulent en Europe, sujet très sensible en Roumanie, ce que Paris a accepté. "Nous aurons ensuite une autre négociation sur le transport routier", a ainsi confirmé Emmanuel Macron, un geste envers la Roumanie mais aussi la Bulgarie ou l'Espagne.
La Pologne refuse de revenir sur la directive
La Première ministre polonaise, Beata Szydlo, a affirmé jeudi le refus de Varsovie de revenir sur la directive européenne sur le travail détaché. "Nous défendrons jusqu'au bout notre position, parce que c'est une position qui est dans l'intérêt des travailleurs polonais", a déclaré Beata Szydlo. La Pologne est le pays qui profite le plus de cette directive et est farouchement hostile à toute réforme. Environ 500.000 Polonais sont employés par des entreprises polonaises dans d'autres pays membres de l'UE. La France, qui a accueilli 286.000 salariés détachés déclarés en 2015, est le deuxième pays d'accueil derrière l'Allemagne, favorable elle aussi à des garde-fous.
La Première ministre polonaise, Beata Szydlo, a affirmé jeudi le refus de Varsovie de revenir sur la directive européenne sur le travail détaché. "Nous défendrons jusqu'au bout notre position, parce que c'est une position qui est dans l'intérêt des travailleurs polonais", a déclaré Beata Szydlo. La Pologne est le pays qui profite le plus de cette directive et est farouchement hostile à toute réforme. Environ 500.000 Polonais sont employés par des entreprises polonaises dans d'autres pays membres de l'UE. La France, qui a accueilli 286.000 salariés détachés déclarés en 2015, est le deuxième pays d'accueil derrière l'Allemagne, favorable elle aussi à des garde-fous.