Si de nombreux sujets les opposent, les deux candidats à la présidence de la République se rejoignent sur trois dossiers : donner la priorité à la régénération des réseaux notamment terrestres, préparer une loi de programmation du financement des infrastructures et accorder un nouveau regard sur la route. Au titre des investissements dans les infrastructures et la régénération des réseaux, Emmanuel Macron précise un investissement de 5 milliards d’euros au cours du mandat.
L’État stratège et son rôle dans la définition des politiques de mobilité et de logistique sont également partagés mais selon des politiques différentes. Le candidat du mouvement En Marche confirme le couple Région-Agglomération dans leur mise en œuvre et la perspective d’un transfert de tout ou partie des réseaux routiers départementaux aux régions. À l’inverse, Marine Le Pen propose de supprimer les régions et les intercommunalités supposant une refonte de l’organisation des transports du pays. En parallèle, la candidate plaide pour une renationalisation des autoroutes (et des aéroports).
Port et logistique : entre rupture et continuité
Dans le domaine portuaire, le programme du mouvement En Marche s’articule autour de trois priorités : "L’amélioration de la desserte terrestre avec l’hinterland, la fluidification des procédures administratives et douanières, et la simplification de la gestion du foncier pour y développer des zones industrielles". Prêt à revoir le statut des ports, le Front national place les armements au cœur de sa politique portuaire. "Il faut inciter et encourager l’armateur à acquérir ou implanter ses propres installations de chargement et de déchargement", indique sa candidate au questionnaire de TDIE. "Cette démarche permettra d’assurer eux-mêmes le chargement et le déchargement sans dépendre des grutiers du port et ainsi passer le relais aux dockers une fois les marchandises sur le quai ; ces derniers assureront ensuite le reste des opérations logistiques effectuées à quai".
L’État stratège et son rôle dans la définition des politiques de mobilité et de logistique sont également partagés mais selon des politiques différentes. Le candidat du mouvement En Marche confirme le couple Région-Agglomération dans leur mise en œuvre et la perspective d’un transfert de tout ou partie des réseaux routiers départementaux aux régions. À l’inverse, Marine Le Pen propose de supprimer les régions et les intercommunalités supposant une refonte de l’organisation des transports du pays. En parallèle, la candidate plaide pour une renationalisation des autoroutes (et des aéroports).
Port et logistique : entre rupture et continuité
Dans le domaine portuaire, le programme du mouvement En Marche s’articule autour de trois priorités : "L’amélioration de la desserte terrestre avec l’hinterland, la fluidification des procédures administratives et douanières, et la simplification de la gestion du foncier pour y développer des zones industrielles". Prêt à revoir le statut des ports, le Front national place les armements au cœur de sa politique portuaire. "Il faut inciter et encourager l’armateur à acquérir ou implanter ses propres installations de chargement et de déchargement", indique sa candidate au questionnaire de TDIE. "Cette démarche permettra d’assurer eux-mêmes le chargement et le déchargement sans dépendre des grutiers du port et ainsi passer le relais aux dockers une fois les marchandises sur le quai ; ces derniers assureront ensuite le reste des opérations logistiques effectuées à quai".
"Les deux candidats pour Seine-Nord Europe sans affaiblir l’axe Seine"
Si en matière logistique, Marine Le Pen prône "la suppression des échelons administratifs pour permettre un pilotage plus lisible", Emmanuel Macron s’inscrit dans la continuité. "La stratégie France Logistique 2025 doit être poursuivie avec l’ambition de faire de la plateforme logistique France une référence mondiale". Sa mise en œuvre associerait les collectivités "en charge du développement économique, gestionnaires d’infrastructures ou Autorités organisatrices des transports (AOT)".
Le rail suspendu à la régulation routière
Pour le mouvement En Marche, la relance du fret ferroviaire passe d’abord par une refonte des règles de concurrence dans le transport routier dont "la lutte contre le travail détaché illégal". Elle suppose aussi l’augmentation de la taxation carbone avec une trajectoire de 100 euros la tonne d’ici 2030, la modernisation des infrastructures et une action prioritaire sur les dessertes portuaires. Avec "l’abandon de l’État en matière d’infrastructures, la concurrence déloyale de la route par les entreprises sous pavillon étranger" est également pointée par Marine Le Pen pour expliquer les difficultés du rail. Pour la candidate, "il faut prendre le virage du transport multimodal, et proposer une solution complète de manutention, de traction et d’acheminement tout en offrant des connexions stratégiques entre les hubs logistiques et les ports".
Dans le transport routier, l’une des priorités du Front national est la suppression de la directive "travailleurs détachés". "Nous mettrons fin à la concurrence déloyale d’entreprises étrangères qui ne sont pas soumises aux mêmes règles". Les mêmes entreprises seraient en outre taxées pour leur transit sur le territoire national. Avec d’autres États membres dont l’Allemagne, Emmanuel Macron propose en revanche de réviser la directive sur les travailleurs détachés autour de deux objectifs : "Obtenir un socle minimal de respect des conditions de travail et de rémunération et lutter contre les dumpings et la fraude" avec, pour leviers, le renforcement des contrôles et des sanctions.