L'année 2018 a vu un rebond de la piraterie maritime dans le monde. Le Piracy Reporting Centre (PRC), du Bureau maritime international (BMI), a répertorié 201 actes l'an dernier, contre 180 en 2017, soit une hausse de près de 12 %.
Le golfe de Guinée est demeurée la zone la plus dangereuse du globe. Et son évolution inquiète les observateurs du PRC. D'après leur dernier rapport annuel, le nombre d'actes recensés entre la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo a plus que doublé, pour atteindre le nombre de 82, alors que 87 actes au total ont eu lieu autour du continent africain.
Situation tendue en Afrique de l'Ouest
La zone a aussi concentré les actes les plus violents : 100 % des six détournements de navires de l'année, 13 des 18 incidents ayant impliqué des tirs d'armes à feu sur les bateaux, 130 des 141 prises d'otages et 78 des 83 kidnappings contre rançon constatés dans le monde. Aucun décès consécutif à une attaque n'a été déploré l'an dernier.
D'après le BMI, la région a vu le nombre d'attaques bondir au dernier trimestre de l'année, avec des actes perpétrés très loin des eaux territoriales conclus par des enlèvements de marins.
La branche maritime de la Chambre de commerce internationale (ICC) appelle à un meilleur engagement des pays riverains : "Il y a un besoin urgent d'améliorer la coopération et le partage d'informations entre les États du golfe de Guinée pour que des actions concrètes soient prises contre les pirates à la fois en mer et sur terre où leurs opérations commencent et se terminent. Il y a eu des améliorations en 2018 mais environ 48 % des attaques n'ont pas été signalées, la route est longue".
Le Nigeria est plus que jamais le pays où sont commis le plus d'actes au monde. Alors que leur nombre était en légère décrue en 2017 (33) par rapport à l'année précédente (36), celui-ci a bondi de 45 % en 2018 pour atteindre 48. Les pirates opérant dans ce pays sont à l'origine de la forte hausse des incidents survenue au quatrième trimestre. En sept attaques perpétrées au cours des trois derniers mois de l'année dans les eaux nigérianes, 41 membres d'équipages ont été enlevés, soit près du tiers du total mondial annuel.
Le golfe de Guinée est demeurée la zone la plus dangereuse du globe. Et son évolution inquiète les observateurs du PRC. D'après leur dernier rapport annuel, le nombre d'actes recensés entre la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo a plus que doublé, pour atteindre le nombre de 82, alors que 87 actes au total ont eu lieu autour du continent africain.
Situation tendue en Afrique de l'Ouest
La zone a aussi concentré les actes les plus violents : 100 % des six détournements de navires de l'année, 13 des 18 incidents ayant impliqué des tirs d'armes à feu sur les bateaux, 130 des 141 prises d'otages et 78 des 83 kidnappings contre rançon constatés dans le monde. Aucun décès consécutif à une attaque n'a été déploré l'an dernier.
D'après le BMI, la région a vu le nombre d'attaques bondir au dernier trimestre de l'année, avec des actes perpétrés très loin des eaux territoriales conclus par des enlèvements de marins.
La branche maritime de la Chambre de commerce internationale (ICC) appelle à un meilleur engagement des pays riverains : "Il y a un besoin urgent d'améliorer la coopération et le partage d'informations entre les États du golfe de Guinée pour que des actions concrètes soient prises contre les pirates à la fois en mer et sur terre où leurs opérations commencent et se terminent. Il y a eu des améliorations en 2018 mais environ 48 % des attaques n'ont pas été signalées, la route est longue".
Le Nigeria est plus que jamais le pays où sont commis le plus d'actes au monde. Alors que leur nombre était en légère décrue en 2017 (33) par rapport à l'année précédente (36), celui-ci a bondi de 45 % en 2018 pour atteindre 48. Les pirates opérant dans ce pays sont à l'origine de la forte hausse des incidents survenue au quatrième trimestre. En sept attaques perpétrées au cours des trois derniers mois de l'année dans les eaux nigérianes, 41 membres d'équipages ont été enlevés, soit près du tiers du total mondial annuel.
"Le golfe de Guinée a vu le nombre d'attaques bondir au dernier trimestre"
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Le 27 octobre, 11 marins du porte-conteneurs "Pomerenia Sky" ont été kidnappés à 70 milles des côtes nigérianes alors qu'ils reliaient Luanda à Leixoes. Deux jours plus tard, huit hommes ont été enlevés à bord d'un pétrolier par des pirates nigérians à 100 milles de Pointe-Noire, au Congo.
Pour le PRC, ces exemples montrent encore que les assaillants s'éloignent des côtes et varient de plus en plus leurs cibles : "vraquiers, porte-conteneurs et conventionnels en plus des attaques locales sur les tankers, les navires de service à l'industrie pétrolière et les chalutiers".
Toujours dans le golfe de Guinée, le Bénin est source d'inquiétude, avec cinq attaques sur des navires au mouillage, tous des pétroliers, dont deux ont été détournés.
La police indonésienne dissuade
Seulement trois attaques ou tentatives attribuées à des pirates somaliens ont été rapportées en 2018, contre neuf l'année précédente. Pour autant, le BMI exhorte les commandants de navires marchands à prendre au sérieux la menace et à respecter les consignes de sécurité édictées dans ses "bonnes pratiques" (BMP). Les coups de feu essuyés par trois navires au cours de l'année, deux pétroliers et un vraquier, lui font souhaiter le maintien des forces armées de l'Union européenne autour de la corne de l'Afrique.
Deuxième point sensible de la planète, l'Indonésie, ses milliers d'îles et son vaste domaine maritime a vu sa situation s'améliorer, avec une baisse de 16 % comparé aux 43 attaques de 2017. L'IMB se félicite de la décrue des actes en 2018, qu'il attribue à la coopération entre le BMI et la police maritime indonésienne ainsi qu'aux patrouilles de cette dernière. "La majorité des 36 signalements indonésiens ont été de petits larcins opportunistes", même si "six membres d'équipage ont été pris en otage et menacés", écrivent les rapporteurs.
Dans la même région, la Malaisie a vu deux chalutiers se faire attaquer, ainsi qu'un remorqueur dont le commandant a été blessé par balle à une jambe. Aux Philippines, 10 incidents ont été signalés, au lieu de 22 en 2017. La moitié de ces attaques ont eu lieu dans la zone de mouillage de Batangas.
Comme un an plus tôt, le Bangladesh et le Venezuela sont restés des hauts lieux de la piraterie mais les autorités y ont observé une stabilité. Le premier a connu 12 attaques (11 en 2017) et le second 11 incidents (12 en 2017).
Sur le plan mondial, les navires les plus souvent ciblés en 2018 ont été les vraquiers (59 attaques) et les navires citernes, pétrolier ou chimiquiers (50), devant les porte-conteneurs (18).