Stratégie collective, le nerf de la guerre portuaire française

Réunis à la même tribune au Havre autour de la question des "atouts portuaires français", acteurs privés et publics ont chacun tenté d'apporter une réponse où a transparu la nécessité de conduire une stratégie collective en matière de massification des flux…
Lors de la 13e édition des Assises de l'économie de la mer qui se sont déroulées au Havre les 20 et 21 novembre, le discours du Premier ministre, Édouard Philippe, a incité Hervé Martel, le président du directoire du Grand Port maritime du Havre (GPMH) et président de l'Union des Ports de France (UPF), à observer : "Nous avons stabilisé nos parts de marché car les trois premiers ports français ont été choisis par les trois grandes alliances mondiales". Selon lui, la croissance de 15 % du port du Havre enregistrée cette année représente le double de celle de l'économie maritime. "Nos clients nous encouragent à faire davantage". Et d'ajouter que les ports de l'Hexagone se trouvent en concurrence entre ports du Nord et de Méditerranée.
Le directeur général du GPMH rappelle que le lancement de la concertation sur l'amélioration à l'accès direct à Port 2000 a été lancé et que les investissements seront décidés en mars. Selon lui, "les ports ne sont pas de simples bâtisseurs".
François Poupard, le directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), déclare : "On a besoin d'une desserte massifiée vers l'Europe centrale". Il juge nécessaire "un investissement sur les liaisons de type la ligne Serqueux-Gisors" car, à ses yeux, "c'est une politique qui s'inscrit dans la durée". Il estime aujourd'hui que la plateforme multimodale monte en charge au Havre.

"Moins d'État, davantage de privé et davantage de Région"

Pour sa part, Michel Segain, le président de l'Umep, se fait à nouveau le chantre d'"une politique maritime et portuaire s'inscrivant sur le long terme, comportant moins d'État, davantage de privé et davantage de Région". Selon lui, "pour éviter les conflits d'intérêt dans un port, il faut que les fédérations professionnelles représentent le secteur privé au conseil de surveillance de l'établissement portuaire". Et de lancer : "Il faut chasser en meute".

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