2018, une année de transition pour La Méridionale

Dans sa nouvelle livrée bleue marine, La Méridionale profite du retour du fret entre Marseille et la Corse. L’année 2018 sera consacrée au renforcement de ses outils de gestion dans l’attente du cahier des charges de la future délégation de service public qui devrait débuter en juin 2019.
Depuis octobre 2017 est opérationnelle une nouvelle délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse avec Marseille. Cette DSP de dix-huit mois dite de "raccordement" prolonge les modalités de la précédente entre Corsica Linea et La Méridionale à l’exception d’un ajustement à la hausse de la subvention pour tenir compte de l’augmentation du prix des soutes.
"La DSP s'étire d’octobre 2017 au 31 mai 2019 et contient une option de prolongement jusqu’en septembre 2019", précise Stanislas Lemor, directeur général délégué du groupe Stef, maison mère de La Méridionale.
La rentabilité de la compagnie s’est logiquement érodée en 2017 comparé à l'année précédente, qui avait bénéficié de la plus-value de cession du Scandola (9,1 millions d’euros).

Son chiffre d’affaires de 107 millions d'euros (+ 1 %) dégage un bénéfice opérationnel de 8,2 millions, en chute de 45 %. "Le fret a progressé de 8 %, porté par la redynamisation des activités marchandises du port de Marseille avec la Corse, tandis que les passagers sont stables", explique Stanislas Lemor.

Priorité à la numérisation

Après un investissement de 3,5 millions d'euros dédié à l'alimentation électrique à quai de ses trois navires à Marseille, la DSP en cours sera l’occasion pour La Méridionale de renforcer ses outils informatiques. Le projet "Corse connectée" vise ainsi à offrir un suivi des colis lors des traversées. Au plan commercial, la compagnie entend créer son propre système de réservation. "Depuis la fin de la SNCM, Corsica Linea a repris la gestion du système de réservation des deux compagnies, La Méridionale sous-traitant cette activité. Il est stratégique de reprendre la main sur cet outil pour développer notre démarche commerciale", explique Stanislas Lemor.
Ces applications sont annoncées pour 2018. En parallèle, La Méridionale instruira l'assignation en justice reçue il y a une dizaine de jours par Corsica Ferries sur les conditions d’attribution de la DSP de 2014 qui, depuis, a été résiliée. Une démarche identique auprès de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) a déjà été rejetée.

Cahier des charges en automne

Le cahier des charges de la prochaine DSP sera communiqué aux compagnies intéressées d'ici fin 2018. Le contrat devrait être de longue durée, soit de huit à dix ans. "Si cette perspective est confirmée et si nous sommes retenus, il est probable que nous remplacions un de nos navires, le "Girolata" ou le "Kallisté"", confie Jean-Pierre Sancier, directeur général de Stef. En l'état, le projet de la CTC pour la DSP qui démarrerait en juin 2019 est toujours d’actualité. Il prévoit l’acquisition par la collectivité de deux navires coque nue auprès de Corsica Linea pour donner naissance à une compagnie maritime publique sous la forme d’une société d’économie mixte (SEM) et de deux sociétés d’économie mixte à opération unique (SEMOP) pour la gestion des deux navires.

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