À Malabo, les habitants regrettent le "Djibloho"

"C'était le bateau du peuple" : à Malabo, capitale insulaire de la Guinée équatoriale, la mise à la retraite, pour raisons de sécurité, du seul bateau public reliant l'île à la partie continentale de ce pays d'Afrique centrale désole les habitants et bride le commerce. Pendant plus de vingt ans, le "Djibloho", cargo long de 104 mètres, a permis aux Équato-Guinéens peu fortunés de voyager entre Malabo, la capitale du pays située sur l'île de Bioko, et Bata. À chaque traversée, plus de 500 passagers embarquaient à son bord, les bras chargés de colis et marchandises en tout genre. Mais depuis plus d'un mois, le vieux cargo à la peinture bleu décrépie n'effectue plus son aller-retour hebdomadaire. Sa mise à quai s'est faite au grand dam de la population, pour qui le "Djibloho" représentait un service public substantiel dans ce pays où plus de la moitié des quelque un million d'habitants vit sous le seuil de pauvreté. Depuis, seules les compagnies privées assurent la liaison entre les deux villes. Mais celles-ci facturent la traversée entre 30.000 et 70.000 francs CFA (entre 45 et 105 euros), soit plus du double du prix du ticket du "Djibloho", autour de 14.000 francs CFA (20 euros). Début février, le directeur du port de Malabo, Alberto Ndong Obiang, a annoncé la retraite anticipée du navire "pour garantir la sécurité des passagers et des biens". L'état de délabrement est tel qu'aucune réparation n'a pu être envisagée, a indiqué Alberto Ndong Obiang.

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