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Au début du mois d'avril, l'analyse du marché selon les données fournies par le World Container Index (WCI, l'Indice mondial du conteneur, une joint-venture de Drewry et de Cleartrade Exchange) montre que les taux de fret ont progressé de 28 % entre Shanghai et Rotterdam. Les prix sont passés de 2.654 dollars à 3.408 dollars, le conteneur de 40 pieds entre fin mars et début avril, marquant un bond de 754 dollars par unité de 40 pieds. Cette GRI (restauration générale des taux) n'a pas été une surprise. Elle avait été annoncée pour le 1er avril par les divers acteurs du secteur Asie-Europe. Ils l'avaient située autour de 400 dollars le conteneur de 20 pieds et 800 dollars celui de 40 pieds. Pari tenu ou presque. Les résultats de l'enquête montrent que les armateurs pouvaient faire entrer en application cette nouvelle hausse.
Un marché très volatil
Philippe Damas, directeur de Drewry, a déclaré : "Le World Container Index a réaffirmé que le marché est extrêmement volatil". Selon lui, l'analyse prouve à nouveau la nécessité de combattre les surcapacités sur la route Asie-Europe et de soutenir la politique de forte hausse des prix initiée au début de l'année sur ce "trade". Le directeur du cabinet d'experts londonien ajoute : "À l'avenir, nous devons nous interroger sur la durabilité du niveau élevé de ces taux de fret, compte tenu des surcapacités mises en réserve par les armateurs de ligne régulière et ceux situés dans le secteur du "tramping", et compte tenu également de tous les navires qui doivent être livrés par les chantiers navals à leurs clients armateurs".
Un marché très volatil
Philippe Damas, directeur de Drewry, a déclaré : "Le World Container Index a réaffirmé que le marché est extrêmement volatil". Selon lui, l'analyse prouve à nouveau la nécessité de combattre les surcapacités sur la route Asie-Europe et de soutenir la politique de forte hausse des prix initiée au début de l'année sur ce "trade". Le directeur du cabinet d'experts londonien ajoute : "À l'avenir, nous devons nous interroger sur la durabilité du niveau élevé de ces taux de fret, compte tenu des surcapacités mises en réserve par les armateurs de ligne régulière et ceux situés dans le secteur du "tramping", et compte tenu également de tous les navires qui doivent être livrés par les chantiers navals à leurs clients armateurs".
"Prévoir une variable d'ajustement"
Drewry Supply Chain Management, le département consultatif de Drewry Shipping, est en contact avec les chargeurs européens qui doivent faire face à des augmentations de taux de fret d'un montant similaire entre l'Europe et l'Asie. Richard Heath, directeur du World Container Index, a déclaré : "Pour les chargeurs inquiets de voir survenir des hausses conséquentes de taux de fret non prévues dans leur budget, le moment est venu d'envisager une variable d'ajustement. Puisque de nombreux donneurs d'ordre sur le trade Asie-Europe ont été touchés, ceux situés sur le marché Europe-Asie peuvent ainsi essayer d'échapper à ce risque".
Maersk accepte de nouveau les "bookings" pour l'Asie
Après avoir refusé d'accepter pendant quatre semaines des "bookings" entre les ports d'Europe du Nord et ceux d'Extrême-Orient, Maersk Line les accepte de nouveau, notamment concernant les produits de faible valeur. L'armateur danois avait annoncé le 22 mars cette décision à effet immédiat qu'il avait justifiée par l'annulation d'un grand nombre de ses liaisons en sortie d'Extrême-Orient, du fait de la baisse de la demande consécutive au Nouvel An chinois. C'est pour résorber le plus vite possible cette demande que l'armement a décidé de ne plus prendre de bookings jusqu'à nouvel ordre, une mesure qui ne concernait que le sens "eastbound" (Europe-Asie). Certains chargeurs avaient accusé l'armement danois d'avoir pris cette mesure sans l'avoir notifiée à l'avance à la clientèle.