
© Franck André
Les rendez-vous de l'assurance transport sont l'occasion de prendre le pouls du secteur. Organisée à Paris les 13 et 14 juin par le Comité d'études et de services des assurances maritimes et transports (Cesam), la cinquième édition placée sous le thème du continent africain n'a pas dérogé à la règle.
Sortie du spécialiste maritime Eyssautier du groupe Gras Savoye et reprise de Groupama Transport par le suisse Helvetia, la redistribution des cartes de l'assurance Transport se poursuit en France. À ce premier constat s'ajoute une évolution contrastée des marchés selon les zones géographiques. Plombée par la récession, "l'atonie en Europe sur fond de concurrence accrue" tranche "avec le développement des marchés émergents malgré une légère décélération", note Patrick de la Morinerie, président de la commission des assurances transport de la FFSA. Portés par ces derniers, pays d'Asie du Sud-Est, d'Amérique latine et d'Afrique en tête, les chiffres du commerce international lui donnent raison avec une progression de 3,2 % l'an passé contre 3,9 % en 2011, et la montée en puissance de routes maritimes comme Asie-Afrique. Côté sinistres, "le naufrage du "Costa Concordia" et les dégâts causés sur les marchandises stockées par l'ouragan Sandy aux États-Unis ont fait de 2012 une année exceptionnelle".
Risque de cumul inconnu
Sur le front de la piraterie, la baisse du nombre des attaques constatées dans le golfe d'Aden est tempérée par le déplacement du phénomène dans le golfe de Guinée et l'océan Indien. Sur ce dossier, les assureurs français, sous l'égide de la FFSA, réfléchissent toujours à l'opportunité de une garantie spécifique, sans remettre en cause la distinction entre piraterie lucrative, couverte par la police “risque ordinaire”, et piraterie à caractère politique ou se rapportant à la guerre à la police “risque de guerre”.
Sortie du spécialiste maritime Eyssautier du groupe Gras Savoye et reprise de Groupama Transport par le suisse Helvetia, la redistribution des cartes de l'assurance Transport se poursuit en France. À ce premier constat s'ajoute une évolution contrastée des marchés selon les zones géographiques. Plombée par la récession, "l'atonie en Europe sur fond de concurrence accrue" tranche "avec le développement des marchés émergents malgré une légère décélération", note Patrick de la Morinerie, président de la commission des assurances transport de la FFSA. Portés par ces derniers, pays d'Asie du Sud-Est, d'Amérique latine et d'Afrique en tête, les chiffres du commerce international lui donnent raison avec une progression de 3,2 % l'an passé contre 3,9 % en 2011, et la montée en puissance de routes maritimes comme Asie-Afrique. Côté sinistres, "le naufrage du "Costa Concordia" et les dégâts causés sur les marchandises stockées par l'ouragan Sandy aux États-Unis ont fait de 2012 une année exceptionnelle".
Risque de cumul inconnu
Sur le front de la piraterie, la baisse du nombre des attaques constatées dans le golfe d'Aden est tempérée par le déplacement du phénomène dans le golfe de Guinée et l'océan Indien. Sur ce dossier, les assureurs français, sous l'égide de la FFSA, réfléchissent toujours à l'opportunité de une garantie spécifique, sans remettre en cause la distinction entre piraterie lucrative, couverte par la police “risque ordinaire”, et piraterie à caractère politique ou se rapportant à la guerre à la police “risque de guerre”.
"Il devient très difficile pour un assureur de reconstituer les risques couverts"
Les assureurs transport s'inquiètent aussi du risque de cumul inconnu. Une situation illustrée par le naufrage en cours du porte-conteneurs "MOL Comfort", avec les difficultés qui se présenteront sûrement au moment d'évaluer le sinistre. "Dans le cadre d'une couverture de l'ensemble des exportations d'un industriel par exemple, il est très difficile de connaître exactement les marchandises chargées sur chaque porte-conteneurs", déclare Patrick de la Morinerie. Ce risque prend une nouvelle dimension avec l'augmentation de la taille des porte-conteneurs. "Il devient très difficile pour un assureur de reconstituer les risques couverts".
Des places à prendre
Réforme, privatisation, ouverture des marchés financiers, lancement de programmes d'infrastructures, exploitation de nouvelles ressources... de nombreux intervenants ont enfin présenté les potentiels de l'Afrique pour le marché de l'assurance transport, pour ses acteurs français en particulier. Si le marché ne concentre que 2,2 % de la prime d'assurance mondiale (89 % animé par l'Afrique du Sud), la croissance économique de 5 % environ est à l'origine de nouveaux besoins. Autant d'opportunités de diversification à saisir en conclusion de ce cinquième rendez-vous de l'assurance Transport.