
"Le risque est très limité" au Burkina Faso © Total Burkina
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Les entreprises françaises implantées au Burkina Faso ont commencé à prendre des mesures de précaution pour leurs personnels et leurs installations, même si le risque matériel et l'enjeu économique restent réduits. De l'avis d'un spécialiste de la sécurité des expatriés, "le risque est très limité" au Burkina Faso. "Pour l'instant, il n'y a pas de demande de départ, les gens attendent que la situation se stabilise", témoigne Bernard Jacquemart, directeur de l'information de la société Scutum Security First, qui conseille plusieurs entreprises françaises présentes au Burkina Faso. Dans un contexte révolutionnaire marqué depuis jeudi 30 octobre par des manifestations massives, des émeutes, la suspension de la Constitution et la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Isaac Zida, les groupes français ont principalement sollicité "des informations et des conseils de comportement" pour leurs employés sur place. Le ministère des Affaires étrangères indique que plus de 3.500 ressortissants y sont inscrits au registre des Français vivant hors de France. Le ministère a dénombré 62 entreprises implantées au Burkina Faso. Parmi les principaux groupes disposant d'une filiale dans le pays, Total assure avoir "pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité" de ses personnels et de ses installations. Total Burkina revendique un réseau de 106 stations-service, employant plus de 1.500 personnes, ainsi que 269 camions-citernes et une dizaine de dépôts d'hydrocarbures. Vinci rapporte que sa filiale Sogea-Satom compte moins de dix expatriés au Burkina Faso et ajoute que "les mesures de sécurité sont en place". Air France signale avoir "diminué de sept à quatre le nombre de vols desservant chaque semaine Ouagadougou" et avoir "adapté ses horaires" pour tenir compte du couvre-feu en vigueur de minuit à 5 heures depuis vendredi 31 octobre.
Le transporteur ajoute que ses vols en partance de Ouagadougou à destination de Paris transitent désormais par Lomé, au Togo. Selon le ministère des Affaires étrangères, le Burkina Faso était en 2013 "le 85e client de la France dans le monde", avec près de 332 millions d'euros d'exportations, loin derrière le Sénégal (plus de 700 millions d'euros) et la Côte d'Ivoire (plus d'un milliard d'euros).
Le transporteur ajoute que ses vols en partance de Ouagadougou à destination de Paris transitent désormais par Lomé, au Togo. Selon le ministère des Affaires étrangères, le Burkina Faso était en 2013 "le 85e client de la France dans le monde", avec près de 332 millions d'euros d'exportations, loin derrière le Sénégal (plus de 700 millions d'euros) et la Côte d'Ivoire (plus d'un milliard d'euros).