CFNR : croissance sur le Danube

Le bargeur-affréteur Compagnie française de navigation rhénane (CFNR) rencontre un succès plus rapide que prévu pour le démarrage de sa jeune filiale en Serbie.
La Compagnie française de navigation rhénane ne renie pas le dernier mot de son nom : elle reste avant tout un transporteur fluvial sur le Rhin. Mais elle ajoute désormais le Danube à son champ d’activité. Sur le grand fleuve, elle a constitué en 2010 une filiale, CFND, qui a enregistré l’an dernier son premier contrat d’importance, auprès de Lafarge. «Le succès a été plus rapide que prévu», se félicite Guy Erat, membre du directoire de la CFNR.
Le groupe cimentier français a retenu la compagnie pour exploiter l’installation portuaire de Beocin près de Belgrade qu’il avait aménagée pour ses besoins locaux. Dans un second temps, la CFND est devenue en plus l’affréteur du site serbe Lafarge pour l’acheminement de certaines matières premières depuis Constanza, sur la mer Noire. Un volume d’affaires s’est également déployé avec le cimentier dans le sens des expéditions.
Soucieuse de diversifier son portefeuille clients, la CFND travaille à capter d’autres flux de marchandises, dont les céréales. L’installation de Beocin comprend un quai de 110 mètres, une aire de stockage de 40.000 tonnes de capacité et une grue pour chargement-déchargement de vracs. Elle compte aussi se développer à terme sur le marché des conteneurs, aujourd’hui trop étroit pour lancer une ligne régulière : il se limite à 30.000 EVP pour toute la Serbie.
Belgrade a été choisie pour sa bonne position intermédiaire, «ni trop près ni trop loin» de l’embouchure de la mer Noire, ce qui peut bien la placer comme hub pour le bassin danubien. La CFNR va transférer un ou deux de ses pousseurs à Belgrade.

Trafic de conteneurs stabilisé

Guy Erat ne le cache pas, l’Europe de l’Est représente un «relais de croissance» dans un contexte de marché assez étal sur la façade Ouest du continent. En 2011, les grosses difficultés conjoncturelles de navigation sur le Rhin ont accentué ce constat. Pour la CFNR, la baisse du trafic conteneurs a toutefois été «contenue», sur le Rhin ainsi qu’à Bruxelles dont elle exploite le terminal et, depuis l’an dernier, le terminal voisin de Vilvoorde. Ce recul a été compensé par les progressions à Lille et Mons. Dans le premier bassin, la croissance a atteint 60 %, notamment grâce à des contrats avec Leroy-Merlin (à Dourges) et les pneus Bridgestone. Hérité de l’acquisition de Deschieter en mai 2010, Mons a mis en place une ligne hebdomadaire (représentant 8.000 EVP annuels) vers Zeebrugge et Anvers en février 2011, soit avec quelques mois d’avance sur le planning prévu, grâce à un marché avec H&M dont la plate-forme logistique européenne se trouve à proximité.
Au total, le trafic conteneurs est resté stable à 117.000 EVP en 2011. Le vrac a progressé d’environ 5 %, à 18 millions de tonnes. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 142 millions d'euros.

Le «Fleur», automoteur de dernière génération

Le «Fleur» est l’un des trois convois barge-automoteur (172 mètres) de dernière génération de la CFNR. Sa nouvelle structure et sa qualité d'acier réduisent le poids à vide de 200 tonnes, augmentant ainsi les matières chargeables, jusqu’à 5.350 tonnes. Un pieu téléscopique se déplie et s'enfonce dans le lit du fleuve pour immobiliser le bateau en attente aux écluses et ainsi faire tourner au ralenti les moteurs, eux-mêmes plus économes en carburant et plus silencieux.

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15