
Le "CMA CGM Jacques Saadé", entièrement propulsé au gaz naturel, entrera en service au début de l’année prochaine © CSSC
La progression du volume des échanges maritimes mondiaux n'a pas été aussi forte en 2018 qu'elle ne l'a été lors des années précédentes. Elle a affiché une croissance de 2,7 % contre une moyenne annuelle historique de 3 % et surtout de 4,1 % en 2017, indique le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
En 2018, la croissance du commerce mondial de marchandises a été freinée par les tensions géopolitiques qui traversent le monde (avec notamment celles qui opposent les États-Unis à la Chine) auxquelles est venue s'ajouter la menace du Brexit, à savoir le départ annoncé de l'Angleterre et de l'Irlande du Nord.
L'an dernier, déjà mis à mal par le ralentissement économique mondial, les acteurs du commerce maritime se sont également préparés à "une augmentation attendue du coût des carburants pour leurs navires en raison de la nouvelle réglementation exigeant une réduction des émissions de dioxyde de soufre", selon le rapport.
En 2018, la croissance du commerce mondial de marchandises a été freinée par les tensions géopolitiques qui traversent le monde (avec notamment celles qui opposent les États-Unis à la Chine) auxquelles est venue s'ajouter la menace du Brexit, à savoir le départ annoncé de l'Angleterre et de l'Irlande du Nord.
L'an dernier, déjà mis à mal par le ralentissement économique mondial, les acteurs du commerce maritime se sont également préparés à "une augmentation attendue du coût des carburants pour leurs navires en raison de la nouvelle réglementation exigeant une réduction des émissions de dioxyde de soufre", selon le rapport.
"Le GNL, nouvelle lueur d'espoir pour le shipping"
La Cnuced s'attend à une progression du commerce maritime mondial de 3,4 % au cours de la période 2019-2024, portée pour l'essentiel par la croissance du conteneur, du vrac sec et du gaz. Cependant, l’incertitude demeure un thème récurrent chez tous les acteurs du secteur, avec les risques d'assister à une érosion.
En parallèle, la progression du trafic conteneurisé a ralenti. En 2018, les volumes ont progressé de 2,6 % alors qu'ils avaient marqué une hausse de 6 % en 2017. Une évolution correspondant à une phase de livraison de nouveaux méga-porte-conteneurs entraînant une hausse de capacité. Celle-ci est passée de 4 % en 2017 à 6 % l'année suivante.
La barre des 11 milliards de tonnes franchie
Reflétant un ralentissement du commerce maritime, la croissance du trafic portuaire mondial a connu de son côté une légère diminution, ajoute le rapport. Selon le document, le trafic dans les ports conteneurisés n’augmentent que de 4,7 % en 2018, alors qu’il était de 6,7 % en 2017. Sur un marché déjà surcapacitaire, ces nouveaux tonnages ont fait pression sur les taux de fret l'an dernier.
Malgré les revers de la conjoncture, un pas a été franchi. Le volume total des échanges maritimes mondiaux a atteint la barre des 11 milliards de tonnes.
Nouvelle lueur d'espoir pour le shipping, le gaz naturel liquéfié (GNL). Un phénomène qui s'explique, selon la Cnuced, par "le renforcement de la pression pour promouvoir des sources d'énergie plus propres". Vraquiers, pétroliers et porte-conteneurs ont enregistré les plus fortes livraisons ayant recours à ce type de carburant. Du coup, à 7,25 %, le nombre de méthaniers enregistre actuellement une forte hausse.
Le rapport met en garde sur un autre phénomène. Si la croissance globale se dirige vers la bonne direction, portée par la nouvelle route de la soie (Obor) et par l'entrée en vigueur de quelques nouveaux accords commerciaux, des risques subsistent. Notamment pour les pays dont l'économie reste fragile…
En parallèle, la Cnuced observe que l'industrie maritime continue de faire face à des changements structurels profonds. Des modifications qui l'éloignent aujourd'hui des schémas observés avant la crise financière de 2008. De plus, les acteurs prennent en compte aujourd'hui, selon le document, les impératifs de transition écologique qui lui imposés par les ports et les infrastructures.