Dans les Hauts-de-France, le mariage Alstom-Bombardier interroge

Les deux usines étaient des concurrentes, les voilà fiancées. À Crespin comme à Petite-Forêt, dans la banlieue de Valenciennes, le projet de mariage entre Alstom et Bombardier inquiète les salariés, malgré les propos rassurants des groupes ferroviaires.
Une forêt d'échafaudages, de câbles et de machines, d'où jaillissent par intermittence des gerbes d'étincelles ; un wagon à l'état de squelette autour duquel s'affairent des ouvriers : à l'usine Bombardier de Crespin, les lignes d'assemblage tournent à plein régime.
"En ce moment, la cadence est très élevée", confirme le directeur de production, Giuseppe Spitaleri, lunettes teintées et casque de protection sur la tête, en forçant la voix pour couvrir les bruits de perceuse à quelques mètres derrière lui.
Crespin, ouverte voilà près de trente ans, constitue aujourd'hui le premier site industriel ferroviaire en France, avec 2.000 employés. Elle a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 813 millions d'euros et ses carnets de commandes sont pleins.
Une situation confortable que l'usine Alstom de Petite-Forêt, à 20 km de distance, connaît également : le site, où travaillent 1.200 personnes, vit depuis plusieurs mois une période faste, qui a poussé la direction à recruter.
Que se passera-t-il quand le rachat de la division ferroviaire de Bombardier par Alstom, annoncé mi-février, sera effectif ? L'euphorie durera-t-elle ? Et surtout, quel sera l'effet de ce mariage sur l'emploi, tant chez le canadien que chez son concurrent français ?

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