Dette de la SNCF : l'État ne s'engage pas sur un chiffre "concret"

Le délégué général de LREM, Christophe Castaner, a refusé vendredi 13 avril de chiffrer la part de la dette de la SNCF que l'État pourrait reprendre à son compte, soulignant que l'engagement de l'État se fait sur un "principe" et qu'il n'y a "pas besoin d'avoir quelque chose de concret". Évoquant sur BFMTV et RMC en outre les craintes de privatisation, fermeture des petites lignes et abandon du statut de cheminot, il a estimé que, "si la grève est mobilisée sur ces trois mensonges-là, elle peut s'arrêter immédiatement". Concernant l'épineuse question de la lourde dette de la SNCF, "le président de la République hier (jeudi 12 avril) a annoncé la volonté de l'État de prendre toute sa responsabilité dans la reprise" de cette dette, a-t-il déclaré. Alors qu'on lui faisait remarquer que cette "annonce" était "un peu floue" et qu'on lui demandait de chiffrer la part qui pourrait être reprise, il a remarqué qu'on lui posait cette question "en sachant pertinemment qu'(il n'allait) pas y répondre". Car "vous n'avez pas besoin d'avoir quelque chose de concret. C'est le principe même de la dette qui est essentiel", a-t-il estimé. "Le président de la République vous a dit j'assumerai cette dette, mais à une condition, c'est qu'on sauve la SNCF", a-t-il rappelé. Emmanuel Macron a indiqué jeudi lors de son interview télévisée sur TF1 que la dette "sera pour partie progressivement reprise à mesure" que les réformes demandées par le gouvernement "se font". Christophe Castaner a ainsi noté que les Français font déjà "un effort exceptionnel", "chaque famille qui paie l'impôt sur le revenu payant 800 euros pour le fonctionnement de la SNCF chaque année", et qu'"un effort" était donc aussi demandé aux cheminots. Alors que le Parlement a ouvert la possibilité de cessions de parts de l'entreprise, il a souligné que "ce n'est pas le texte du gouvernement" qui, lui, souhaite "des titres à 100 % publics qui soient incessibles". Mais "la loi est faite par les parlementaires et il n'appartient pas au gouvernement d'empêcher les parlementaires de faire des amendements", a souligné le secrétaire d'État en charge des Relations avec le Parlement. La SNCF "sera une entreprise publique à capitaux 100 % publics mais qui va se réorganiser (...) Ce sera dans la loi", avait indiqué jeudi Emmanuel Macron.

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