EMR : Naval Énergies réduit ses effectifs

La filiale de Naval Group dans les énergies marines renouvelables (EMR), Naval Énergies, va supprimer 100 postes sur 260, a annoncé jeudi 30 novembre son directeur, justifiant cette décision par un développement plus lent que prévu du marché. Trente salariés de Naval Énergies en France vont être transférés vers Naval Group et 70 salariés d'OpenHydro, filiale de Naval Énergies en Irlande, vont voir leurs postes supprimés, sans transferts dans le groupe, a précisé Laurent Schneider-Maunoury, nouveau directeur de Naval Énergies depuis octobre. Son prédécesseur a été remercié par Naval Group (ex-DCNS) à la suite de "divergences stratégiques". "Les non-annonces" du gouvernement aux Assises de la mer au Havre le 22 novembre "nous ont confortés dans l'idée que le marché se développe moins rapidement que prévu", a expliqué Laurent Schneider-Maunoury. Les industriels ont attendu en vain l'annonce de nouveaux appels d'offres dans les EMR, en particulier dans l'hydrolien, ces turbines posées au fond de l'eau qui produisent de l'électricité grâce aux courants. Naval Énergies a décidé "il y a quelques jours" cette réduction d'effectifs envisagée depuis plusieurs semaines, selon le directeur. Il s'agit "d'une adaptation du fait d'un certain ralentissement de la volonté publique pour développer les EMR", a-t-il ajouté. Interrogé le 22 novembre au Havre sur l'absence d'appel d'offres sur les hydroliennes, le ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, avait répondu : "Ne brûlons pas les étapes. On va faire évaluer" cette technologie, moins mature que l'éolien offshore.
Naval Énergies considère de son côté que "cette technologie est mûre", même si "des améliorations" sont encore à venir en termes "d'industrialisation". Elle compte toujours ouvrir au printemps son usine d'assemblage d'hydroliennes en construction à Cherbourg. Dans cette usine d'une capacité de 25 hydroliennes par an, doivent être construites une hydrolienne commandée par le Japon et les sept hydroliennes de la ferme pilote prévue dans le raz Blanchard, au large de Cherbourg, avec une mise à l'eau "début 2020". L'entreprise va dans l'immédiat se concentrer sur l'expérimentation d'hydroliennes en 2018 dans la baie de Fundy au Canada. Naval Énergies entend toujours être un leader mondial des EMR et envisage un retour des 30 salariés qui vont être transférés chez Naval Group, d'ici "un, deux ou trois ans", selon Laurent Schneider-Maunoury. L'entreprise assure continuer à travailler sur l'énergie thermique des mers, même si elle a gelé certains projets, ainsi que sur son projet d'éoliennes flottantes à Groix.

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