Fincantieri-STX : Leonardo veut une place dans les discussions

Le géant italien de l'aéronautique et de la défense Leonardo veut une place dans le grand pôle naval civil et militaire, que Paris propose à Rome pour trouver un compromis sur les chantiers navals de STX France.
À l'occasion du sommet franco-italien le 27 septembre à Lyon, un accord est attendu sur la reprise par le Fincantieri de STX France à Saint-Nazaire, alors que le gouvernement français s'oppose à l'exigence du constructeur italien, appuyée par Rome, de disposer d'une majorité de 51 %. Après les vives tensions de l'été, les discussions semblent s'orienter vers une alliance large entre Naval Group (ex-DCNS), STX France et Fincantieri, groupes représentant un chiffre d'affaires combiné de 9 milliards d'euros.
Mais à Rome, le fait que Thalès est un actionnaire de Naval Group inquiète : en cas d'accord, le colosse français deviendrait un fournisseur privilégié pour les navires militaires, ce qui menace une part de l'activité de Leonardo, dont Fincantieri est un gros client. Selon le quotidien italien "Il Sole 24 Ore" du samedi 16 septembre, le PDG de Leonardo (ex-Finmeccanica), Alessandro Profumo, a poussé la ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti, à exiger que Leonardo soit impliqué, au moins indirectement, dans le grand accord.
"C'est un plan non seulement intéressant mais aussi quasi inévitable, mais nous devons bien l'étudier", avait expliqué une source du ministère de la Défense vendredi 15 septembre au quotidien "La Repubblica". Selon "Il Sole 24 Ore", le gouvernement italien ne veut pas perdre de vue l'exigence des 51 % pour toute reprise de STX France, mais redoute que Paris ne cède finalement pour s'adjuger par derrière le contrôle du volet militaire, où les enjeux sont autrement plus importants et où la puissance française est bien plus établie.
La crise entre les deux pays est née avec la nationalisation "temporaire" fin juillet de STX France, pourtant promis à Fincantieri sous la présidence de François Hollande. Son successeur, Emmanuel Macron, a rouvert le dossier, estimant que l'accord n'était "pas suffisamment protecteur des intérêts industriels stratégiques français". Révisant le pacte d'actionnaires, il a proposé à l'Italie un accord 50-50, ce que Rome refuse.

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