À Remire-Montjoly, les membres du directoire du Grand Port maritime de la Guyane attendent de 2022 qu'elle se déroule mieux que 2021. En matière de trafic, Philippe Lemoine, le directeur général de l'établissement portuaire, prévoit toutefois que "des tendances devraient être identiques", soulignant que l'année dernière a été semée d'embûches.
2021, pour lui, s'est révélée difficile. Entre pandémie au plan global et accident de la grue chinoise Dinson en cours d'assemblage à Dégrad-des-Cannes, tous les éléments n'ont pas concouru à ce que les choses avancent comme prévu.
Pourtant, preuve que le Grand Port maritime a su montrer sa capacité de "résilience", selon le dirigeant portuaire, 2021 s'est achevé sur un volume global de 865.253 t, en hausse de 3,21 % par rapport à l'année précédente.
Le conteneur en croissance de 7 %
Dans le domaine des marchandises diverses, le volume a atteint 530.181 t, soit une croissance frôlant les 10 % par rapport aux 482.000 t de 2020. Dans cette filière, le GPM de Guyane a observé une progression de 7 % du trafic dans le conteneur par rapport à 2020 où il s'était établi à 63.480 EVP. Une croissance à relativiser avec la hausse du nombre de conteneurs vides réembarqués.
Philippe Lemoine attribue à l'import cette augmentation du nombre de boîtes, car, à ses yeux, "en sortie de crise pandémique, la Guyane a bénéficié de la relance de l'économie". Il estime que si le tourisme a souffert, le BTP s'est bien porté. Selon lui, le conteneur a bénéficié de volumes supplémentaires de matériaux, de ferrailles, etc.
En revanche, les vracs liquides ont chuté de presque 13 %, à 231.325 t, contre 265.618 tonnes en 2020. Le repli est essentiellement dû à la baisse de l'import des hydrocarbures (pétrole brut, diesel).
Le président du directoire estime à cet égard que "les deux principales raisons de ce recul proviennent d'une part du bon fonctionnement du barrage hydroélectrique" vis-à-vis des consommateurs d'énergie et de "la circulation routière des Guyanais en baisse" au plan personnel comme au plan professionnel, en raison de la pandémie.
Mais le dirigeant portuaire guyanais songe également à l'impact de la transition écologique qui commence à se faire ressentir localement.
Les quais engorgés avec des conteneurs vides
Quant aux vracs solides (une filière regroupant pour l'essentiel des clinkers et du gypse), ils ont affiché une progression de presque 11 %, passant en un an de 79.340 t à plus de 87.980 t.
Enfin, le fret roulier est la filière qui a connu la plus forte progression en 2021. Avec 15.766 t contre 11.328 t l'année d'avant, le ro-ro a marqué un bond de 39 %. Pour Philippe Lemoine, la bonne santé du BTP a joué à plein sur les importations de véhicules utilitaires et de camions.
Pour 2022, à l'issue du premier trimestre, il estime que "si les feux sont au vert" pour le GPM, "ce qui le pénalise en termes de perspectives, c'est l'engorgement des quais avec des conteneurs vides".
Selon lui, la relance en sortie de la crise pandémique se traduit en effet par un phénomène : les navires n'arrivent pas à recharger les conteneurs vides qui s'accumulent sur les quais. Leur nombre atteint 400 à 500 par semaine.
En matière d'outillage, l'effondrement de la partie haute de la grue chinoise lors de son assemblage à Dégrad-des-Cannes fait partie des dossiers qui ont retardé la modernisation prévue des installations. Il va falloir attendre début 2023 pour que les deux grues soient opérationnelles. Toujours dans le secteur de la manutention, le GPM guyanais estime avoir déjà modernisé 25 % des 100.000 mètres carrés de surface totale.
2021, pour lui, s'est révélée difficile. Entre pandémie au plan global et accident de la grue chinoise Dinson en cours d'assemblage à Dégrad-des-Cannes, tous les éléments n'ont pas concouru à ce que les choses avancent comme prévu.
Pourtant, preuve que le Grand Port maritime a su montrer sa capacité de "résilience", selon le dirigeant portuaire, 2021 s'est achevé sur un volume global de 865.253 t, en hausse de 3,21 % par rapport à l'année précédente.
Le conteneur en croissance de 7 %
Dans le domaine des marchandises diverses, le volume a atteint 530.181 t, soit une croissance frôlant les 10 % par rapport aux 482.000 t de 2020. Dans cette filière, le GPM de Guyane a observé une progression de 7 % du trafic dans le conteneur par rapport à 2020 où il s'était établi à 63.480 EVP. Une croissance à relativiser avec la hausse du nombre de conteneurs vides réembarqués.
Philippe Lemoine attribue à l'import cette augmentation du nombre de boîtes, car, à ses yeux, "en sortie de crise pandémique, la Guyane a bénéficié de la relance de l'économie". Il estime que si le tourisme a souffert, le BTP s'est bien porté. Selon lui, le conteneur a bénéficié de volumes supplémentaires de matériaux, de ferrailles, etc.
En revanche, les vracs liquides ont chuté de presque 13 %, à 231.325 t, contre 265.618 tonnes en 2020. Le repli est essentiellement dû à la baisse de l'import des hydrocarbures (pétrole brut, diesel).
Le président du directoire estime à cet égard que "les deux principales raisons de ce recul proviennent d'une part du bon fonctionnement du barrage hydroélectrique" vis-à-vis des consommateurs d'énergie et de "la circulation routière des Guyanais en baisse" au plan personnel comme au plan professionnel, en raison de la pandémie.
Mais le dirigeant portuaire guyanais songe également à l'impact de la transition écologique qui commence à se faire ressentir localement.
Les quais engorgés avec des conteneurs vides
Quant aux vracs solides (une filière regroupant pour l'essentiel des clinkers et du gypse), ils ont affiché une progression de presque 11 %, passant en un an de 79.340 t à plus de 87.980 t.
Enfin, le fret roulier est la filière qui a connu la plus forte progression en 2021. Avec 15.766 t contre 11.328 t l'année d'avant, le ro-ro a marqué un bond de 39 %. Pour Philippe Lemoine, la bonne santé du BTP a joué à plein sur les importations de véhicules utilitaires et de camions.
Pour 2022, à l'issue du premier trimestre, il estime que "si les feux sont au vert" pour le GPM, "ce qui le pénalise en termes de perspectives, c'est l'engorgement des quais avec des conteneurs vides".
Selon lui, la relance en sortie de la crise pandémique se traduit en effet par un phénomène : les navires n'arrivent pas à recharger les conteneurs vides qui s'accumulent sur les quais. Leur nombre atteint 400 à 500 par semaine.
En matière d'outillage, l'effondrement de la partie haute de la grue chinoise lors de son assemblage à Dégrad-des-Cannes fait partie des dossiers qui ont retardé la modernisation prévue des installations. Il va falloir attendre début 2023 pour que les deux grues soient opérationnelles. Toujours dans le secteur de la manutention, le GPM guyanais estime avoir déjà modernisé 25 % des 100.000 mètres carrés de surface totale.
"La modernisation des installations portuaires a pris quelques mois de retard"
Autre accident freinant le développement des projets de l'autorité portuaire, le bâtiment principal des complexes électriques du nouveau terminal reefer est parti en fumée en janvier.
Pour le directeur général du Grand Port maritime, il s'est agi d'un "nouveau coup dur pour le port", ajoutant que le bâtiment est en train d'être réhabilité. Le démarrage du nouveau terminal devrait, selon lui, prendre six à huit mois de retard.
Patrick Toulemont, membre du directoire du Grand Port maritime, indique que le montant des investissements s'est élevé en 2021 à 10 millions d'euros. Selon lui, "on a bénéficié du plan de relance du gouvernement en 2021. Cette année, ce montant devrait être du même ordre. Mais ces investissements seront financés pour 50 % en fonds propres et 50 % avec des subventions".
Quant à Rémi-Louis Budoc, le directeur de la Prospective et du Développement, il continue de travailler sur le dossier de création d'une ligne de cabotage reliant le plateau des Guyanes à la Caraïbe. La start-up nantaise Zéphir et Borée (qui assure déjà l'acheminement de la fusée Ariane) est la lauréate de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour ce projet interrégional. Une ligne pour laquelle des navires bas-carbone seront exploités pour assurer le transport de conventionnel, de vrac mais aussi de conteneurs.