Le président du directoire du Grand Port maritime de la Guadeloupe Jean-Pierre Chalus évoque une année perturbée par la crise sanitaire. Il dit notamment son inquiétude pour le secteur du transport de passagers.
Le bilan 2020 est contrasté, perturbé de manière inhabituelle par la crise sanitaire...
Nous avons terminé l'année de manière honorable après avoir subi plusieurs signaux négatifs : les mouvements sociaux sur la réforme des retraites début 2020 puis la Covid-19.
Sur le plan des volumes, c'est plutôt bon. Les vracs ont plongé car les chantiers se sont arrêtés et que l'interruption des vols a fait chuter le besoin de kérosène. Mais l'évolution des conteneurs a été positive : la consommation locale ne s'est pas arrêtée et la ligne Fortaleza assurée pendant quatre mois a bien aidé malgré quelques programmations décalées. Nous espérons qu'il en sera de même cette année.
Les situations sont très diverses d'un professionnel à l'autre. Nous sommes inquiets pour les acteurs du transport de passagers, dont le trafic s'est effondré de moitié en 2020. La croisière est arrêtée depuis un an et les liaisons internationales vers la Martinique et la Dominique n'ont pas repris. Le secteur du tourisme est en grande souffrance et le trafic inter-îles s'en trouve réduit lui aussi.
Un bon point est que nous avons démarré en octobre le soutage de navire à navire avec notre fournisseur Rubis à l'aide de l'avitailleur "Bahama Blue". Cela marche bien, les ports sont aussi des plateformes de services.
En quoi la crise a-t-elle bouleversé les investissements et remis en cause le projet stratégique ?
Les investissements ont atteint 6,5 millions d'euros, ce qui est plutôt faible comparé aux autres années (12 à 13 millions). Le projet stratégique reste d'actualité mais il y aura peut-être quelques ajustements de calendrier à faire. Quatre investissements programmés seront avancés car ils bénéficient de 4 millions d'euros alloués par l'État dans le cadre du plan de relance qui impose de les mobiliser rapidement.
Ainsi, dans les années qui viennent, nous procéderons à l'extension du parc reefer. Nous ferons plus qu'en doubler la capacité en ajoutant 320 nouvelles prises puis nous réhabiliterons les 250 prises existantes pour réduire la consommation d'énergie.
Auparavant, nous allons créer un dispositif de recueil des eaux utilisées en cas d'incendie pour éviter qu'elles ne ruissellent dans la mer. Il est prévu aussi de mener des travaux de valorisation environnementale des infrastructures portuaires de Basse-Terre et de revoir la gestion des fluides au siège du port. Parallèlement, il faudra trouver un concessionnaire pour la marina de Bas-du-Fort en 2022.
Nous avons terminé l'année de manière honorable après avoir subi plusieurs signaux négatifs : les mouvements sociaux sur la réforme des retraites début 2020 puis la Covid-19.
Sur le plan des volumes, c'est plutôt bon. Les vracs ont plongé car les chantiers se sont arrêtés et que l'interruption des vols a fait chuter le besoin de kérosène. Mais l'évolution des conteneurs a été positive : la consommation locale ne s'est pas arrêtée et la ligne Fortaleza assurée pendant quatre mois a bien aidé malgré quelques programmations décalées. Nous espérons qu'il en sera de même cette année.
Les situations sont très diverses d'un professionnel à l'autre. Nous sommes inquiets pour les acteurs du transport de passagers, dont le trafic s'est effondré de moitié en 2020. La croisière est arrêtée depuis un an et les liaisons internationales vers la Martinique et la Dominique n'ont pas repris. Le secteur du tourisme est en grande souffrance et le trafic inter-îles s'en trouve réduit lui aussi.
Un bon point est que nous avons démarré en octobre le soutage de navire à navire avec notre fournisseur Rubis à l'aide de l'avitailleur "Bahama Blue". Cela marche bien, les ports sont aussi des plateformes de services.
En quoi la crise a-t-elle bouleversé les investissements et remis en cause le projet stratégique ?
Les investissements ont atteint 6,5 millions d'euros, ce qui est plutôt faible comparé aux autres années (12 à 13 millions). Le projet stratégique reste d'actualité mais il y aura peut-être quelques ajustements de calendrier à faire. Quatre investissements programmés seront avancés car ils bénéficient de 4 millions d'euros alloués par l'État dans le cadre du plan de relance qui impose de les mobiliser rapidement.
Ainsi, dans les années qui viennent, nous procéderons à l'extension du parc reefer. Nous ferons plus qu'en doubler la capacité en ajoutant 320 nouvelles prises puis nous réhabiliterons les 250 prises existantes pour réduire la consommation d'énergie.
Auparavant, nous allons créer un dispositif de recueil des eaux utilisées en cas d'incendie pour éviter qu'elles ne ruissellent dans la mer. Il est prévu aussi de mener des travaux de valorisation environnementale des infrastructures portuaires de Basse-Terre et de revoir la gestion des fluides au siège du port. Parallèlement, il faudra trouver un concessionnaire pour la marina de Bas-du-Fort en 2022.
L'agrandissement du terminal de Jarry se poursuit…
Nous avons terminé l'extension de deux hectares du terre-plein. Les travaux d'extension du quai 12 sur le terminal à conteneurs de Jarry commenceront en 2022 pour finir en 2023-2024. Avec cette prolongation de 120 mètres, le linéaire total des quais 12, 13 et 14 dépassera les 700 mètres.
Il n'est pas rare que nous ayons deux ou trois escales simultanées de porte-conteneurs et les plus gros, ceux de la ligne Medcar, ont une capacité de 6.900 EVP. Ces navires sont travaillés à trois portiques et ils mobilisent parfois les quatre engins dont dispose le port. Nous allons nous lancer dans la rénovation des trois plus anciens.
Quelle est la tendance en 2021 ?
Le début d'année a été tonique malgré l'absence de l'activité croisière. Les vracs sont repartis à la hausse, hormis le kérosène. Les contraintes sanitaires n'incitent pas les gens à voyager. Après être remonté à près de 80 % cet hiver, le trafic aérien s'est de nouveau réduit à 10 % de la normale. Mais le manque de visibilité interdit tout pronostic pour 2021. Comptons sur le fait que cela ira mieux l'année prochaine.
Nous avons terminé l'extension de deux hectares du terre-plein. Les travaux d'extension du quai 12 sur le terminal à conteneurs de Jarry commenceront en 2022 pour finir en 2023-2024. Avec cette prolongation de 120 mètres, le linéaire total des quais 12, 13 et 14 dépassera les 700 mètres.
Il n'est pas rare que nous ayons deux ou trois escales simultanées de porte-conteneurs et les plus gros, ceux de la ligne Medcar, ont une capacité de 6.900 EVP. Ces navires sont travaillés à trois portiques et ils mobilisent parfois les quatre engins dont dispose le port. Nous allons nous lancer dans la rénovation des trois plus anciens.
Quelle est la tendance en 2021 ?
Le début d'année a été tonique malgré l'absence de l'activité croisière. Les vracs sont repartis à la hausse, hormis le kérosène. Les contraintes sanitaires n'incitent pas les gens à voyager. Après être remonté à près de 80 % cet hiver, le trafic aérien s'est de nouveau réduit à 10 % de la normale. Mais le manque de visibilité interdit tout pronostic pour 2021. Comptons sur le fait que cela ira mieux l'année prochaine.
