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Sur les cinq principaux marchés européens de l’immobilier logistique, la demande placée a bondi de 25 % au premier semestre, selon DTZ Research, avec un volume de 6,9 millions de m2. L’Allemagne et l’Europe de l’Est et centrale sortent grands vainqueurs avec des hausses respectives de 42 et 28 % «boostées par un secteur industriel et de distribution en plein essor».
«Prague, Anvers, Barcelone et Bruxelles sont attractifs»
La France et la Belgique s’inscrivent dans la moyenne tandis que le marché anglais se tasse en raison d’un manque de bâtiments de classe A. Dans tous ces pays, la demande se distingue par une forte sélectivité sur la localisation et cible du coup les opérations clés en main. Dans le même temps, l’investissement en logistique est demeuré stable avec un volume d’engagement de 4,6 milliards d’euros dont 1,3 milliard investis en Allemagne, 800 millions d'euros au Royaume-Uni et 450 millions d'euros en Europe de l’Est et centrale. «Le redressement de ce marché est en cours mais sur un rythme plus lent que pour les autres classes d’actifs. Le développement d’opérations spéculatives n’est plus à l’ordre du jour à quelques exceptions dont les marchés de Prague, Anvers, Barcelone et Bruxelles». Ces derniers sont considérés actuellement comme les plus attractifs «avec un revenu locatif élevé et une croissance de la valeur en capital de 1,6 % par an d’ici 2015». Ailleurs, après une stabilisation au premier semestre, DTZ mise sur une augmentation des loyers en 2012. «Entre 2011 et 2015, la croissance annuelle devrait atteindre 1,5 % légèrement en deçà de la progression attendue sur le commerce et le tertiaire».
Risque de ralentissement
Le cabinet adopte toutefois une attitude prudente pour les prochains mois devant l’attentisme des entreprises dans leur projet de transfert ou d’implantation en raison des incertitudes économiques et des mesures d’austérité. «La croissance du marché perd de son dynamisme partout en Europe. L’industrie et la logistique suspendent leurs projets immobiliers dans l’attente d’une vision plus claire de leurs perspectives économiques et de leurs besoins». À court terme, l’évolution de l’indice de production industrielle relève en effet deux tendances : «L’Allemagne, l’Europe de l’Est et centrale ainsi que dans les pays nordiques verront leur production progresser de 7 à 9 % par an alors qu’elle ne dépassera pas 5,7 % en moyenne en France et au Royaume-Uni». Quant à la consommation des ménages, «elle devrait demeurer assez faible au cours des trois prochaines années sauf dans les pays nordiques et l’Europe de l’Est et centrale».